"Par un beau matin… Non, il
faisait moche : tout gris, 5 à 6° et du vent de face pour finir sur les
quais de Seine !!! Mais bon, comme le but n’était pas de se prélasser au
soleil mais de courir les quelques 80 km (78,9 en fait) de l’Ecotrail,
finalement c’était un temps très convenable pour qui sait s’équiper… Muni de
mon seul maillot Natixis à manches courtes (pas pris de coupe-vent dans mon sac
trop petit …), me voici parti à midi avec 1733 autres concurrents à l’assaut de
la tour Eiffel. Le seul problème c’est qu’on l’attaque de loin, de très loin
même la Tour : départ de la base de Loisir de St Quentin … Buc … Meudon …
Chaville … Parc de St Cloud… Quais de Seine côté Issy Les Moulineaux. Le tout
agrémenté de côtes avec parfois des pourcentages effrayants, le plus souvent
dans les bois dont les souches, les trous et les pierres s’amusent à mettre à
rude épreuve muscles, tendons et articulations (3 torsions de chevilles durant
la course sans conséquences heureusement !). Il est des moments où le
temps semble suspendu, tout absorbé que l’on est à la foulée étriquée de celui
qui précède, comme si plus rien n’avançait et surtout plus nos jambes… car le
chronomètre marque bien chaque seconde ! Quelques ravitaillements dévalisés
plus tard, la nuit tombante, on se munit de sa lampe frontale, on oublie son
corps qui vous crie « mais où m’as-tu encore emmené !?! » et on
fonce à mmmmmm à l’heure (pas de chiffre, on ne compte plus…) vers la ligne
d’arrivée et les 357 marches de la tour Eiffel qui mènent au premier étage.
Bilan : 10h55 de dépassement de soi et l’immense fierté d’avoir réussi à
rallier l’arrivée, certes loin derrière le 1er en 5h35 mais lui n’a
même pas eu le bonheur d’être de la procession de lampes frontales au milieu des
bois !
Marc"