Récit de Samuel :
"Lе Rаіd Essеc se déroule dans lе
mаgnіfіquе Pаrc naturel régіоnаl du Vexin et est organisé par les étudiants de
la prestigieuse école ESSEC.
Comme Marc tient la forme en ce
moment, que c’est le roi de l’entraînement mais qu’il ne se risque jamais en
course, je lui propose (sans trop le provoquer) ce raid histoire qu’il
concrétise ses efforts et valide son niveau…
Et comme Sam aime bien faire des
courses mais toujours en mode promenade, je me dis que c’est une bonne idée de
lui faire découvrir une épreuve en se mettant un peu dans le dur pour une fois
…
Le rendez-vous est donné entre 6
et 7h pour un départ à 7h30 (du moins c’est ce que l’on a compris). Donc réveil
4h45 (1ère épreuve dure), arrivée 6h30, mais tout va bien et la
météo s’annonce très bonne.
Lors du briefing on apprend que le départ de 7h30 est celui
des bus pour nous rendre sur le lieu de départ (soit 45’ de trajet…), le vrai
départ sera donné à 9h ! Bon, ça va râler dans les chaumières…
Nous sommes 61 équipes, que des
étudiants (bien jeunes et bien affûtés) et a priori (et à vue d’œil bien
réveillé) seulement 3 équipes de plus 30 ans (Marc est le doyen, et on n’a même
pas quelques secondes de bonus à l’égard de son âge) ! Toujours est-il
qu’il ne se laisse pas intimider et fait quelque peu le paon (ndlr : les
propos n’engagent que son auteur)…
Départ à 9h30 (j’ai connu des
organisations plus ponctuelles et meilleures dans la communication) pour 12,5km
de trail.
Version Samuel : On décide de partir à
allure modérée, la journée sera longue, il faut en garder sous le pied et Marc
donne le rythme.
Version Marc : Samuel part à bloc et je
n’arrive pas à suivre en étant pourtant à 4’30-4’45 sur le plat…
Le parcours est quelque peu gras,
bien vallonné et on le boucle en 9ème position.
On nous impose 10’ de pause (c’est
bien la 1ère fois que je vois ça) mais ça nous donne le temps de
régler les VTT fournis par l’organisation pour la suite de l’épreuve et de nous
ravitailler même si on aurait pu repartir au bout 5’.
C’est parti pour 19km. Comme
prévu Marc envoie et j’ai un peu du mal à tenir le rythme… On remonte quelques
équipes surtout sur les parties plates où on se met en formation « US Postal ». Au bout de 10km
crevaison arrière de Marc ! Je suis à peine descendu du vélo que Marc a
déjà enlevé sa roue… Je sors la chambre à air mais problème : ce n’est pas
la bonne taille ! J’ai du 26 ‘’ et il faut du 27’’5. J’enrage car on
avait pris nos précautions en demandant à l’organisation la taille des pneus
(réponse : 26 ou 29’’). Du coup je porte 2 chambres à air pour rien. On se
fait doubler par une dizaine d’équipes. Heureusement que Marc a des rustines…
Bref, on réalise le 36ème temps (no comment !).
On repart après 15’ d’arrêt mais
nous n’avons pas pu gonfler la roue suffisamment. Marc n’arrête pas de pester,
il « n’avance pas » et « gaspille de l’énergie » avec
un pneu avec moins de 1 bar… Je lui avoue que ça m’arrange car j’arrive enfin à
le suivre !
2ème ravito et 10’ de
pause imposée : on en profite pour regonfler le pneu et c’est reparti pour
12km de VTT. On repart de plus belle et je vois la différence d’allure avec un
Marc « gonflé » à
bloc ! On reprend quelques équipes (4ème temps sur cette étape)
Pause déjeuné de 30’ imposée !
Finalement, ce système n’est pas mal du tout : on ne gère pas le timing
c’est l’orga qui nous annonce le temps restant en fonction de notre arrivée et
cela permet également de fluidifier le trafic, on se retrouve souvent seul.
On se prend une belle assiette de
pâtes et on profite du temps très clément et du paysage. On se situe a priori
16ème.
Direction la course d’orientation
2km de vélo plus loin (juste le temps d’avoir bien mal aux fesses en les reposant
sur la selle) et de se refaire une bonne côte pour bien digérer…
Le principe est simple :
trouver 8 balises bonus de 8’ et 1 de 16’ en 40’. Toute minute de retard est
pénalisée de 4’. A priori personne n’a trouvé la balise à 16’ (a posteriori
seule la 1ère équipe l’a trouvée), donc on décide de la laisser pour
la fin ou pas…
On prend 2’ pour analyser le
parcours. On « jardine » un peu sur la 1ère mais après on
enchaîne bien et vite !
On trouve 7 balises sur 9 en 37’,
pas mal et le tout sur 6km (5ème temps) !
On enchaîne directement pour 15km
de VTT. Le parcours est de moins en moins gras, plus roulant et ça me convient
même si j’ai mal aux fesses et aux lombaires ! Je réussi quand même à
bloquer ma chaîne dans le dérailleur mais Marc Gyver est là et après un coup de
clé par ci et un coup de pied par là, ça repart (17ème temps sur
cette étape, un peu déçu…).
10’ de pause avant 6km de run
& bike. Ça sent la fin, le gros du dénivelé est fait. Néanmoins, l’organisme
est bien entamé et le ventre en vrac. Il fait vraiment chaud, je bois beaucoup
et donc le ventre est bien gonflé. On repart, on se relaie facilement et
rapidement : dès que le VTTiste double le coureur il laisse le vélo 30m
plus loin et part (ça nous fait des enchaînements tous les 200m).
Néanmoins les transitions sont
dures, casse pattes et le parcours reste quand même bien vallonné. On est dans
notre bulle, dans notre effort et on n’échange pas. Bref dans le dur, mais on
essaie de mettre du rythme. On réalise le 10ème temps et à 2’ des
premiers.
Après nos 10’ de pause c’est reparti :
plus que 8km de trail ou plutôt encore 8km de trail…
Le parcours est roulant, Marc donne
le rythme avec une bonne allure de croisière (11,5km/h de moyenne sur cette
étape) et Sam est encore bien en forme et est obligé de m’attendre
régulièrement en marchant. On rattrape énormément d’équipes parties avant nous
et cela nous motive beaucoup d’autant plus que tout le monde s’encourage. Marc
ne lâche rien et tient le rythme. La fin est plate, le long de l’Oise et est très
rectiligne, c’est interminable…
Enfin l’arrivée, comme c’est moi
qui ai la puce j’accélère (comme je peux) histoire de gagner quelques dizaines
secondes mais le temps ne sera arrêté qu’une fois les 2 arrivés (5ème
temps) !
Marc donne sa vie et s’effondre
sur la ligne d’arrivée. Je le soupçonne de feindre un malaise pour qu’une belle
étudiante lui fasse du bouche à bouche… Il fait chou blanc et tente sa chance
quelques minutes plus tard avec les osthéos !
Finalement, c’est toujours les
mêmes qui se défoncent à l’entrainement ou en course, je n’ai pas réussi à
mettre Sam dans le dur…
Un réveil dans la nuit, 80km et 1
388 D+ à la montre, une très belle journée bien remplie et une équipe au top.
Même si ce n’est pas notre 1er
partenariat, c’est notre 1er raid ensemble, et Marc sur une distance
aussi longue. On s’est très bien complété, plus à l’aise en trail je menais et un
Marc en VTT je souffrais…
Nous sommes partis peut être un
peu plus lentement que d’autres équipes mais nous n’avons jamais été doublés
sauf pendant nos réparations de roue/pneu et chaine/dérailleur !
On se classe en 7ème
position sur 61 équipes avec une frustration sur le temps perdu à réparer la
crevaison et les 8km roulés à plat… Mais bon, c’est les aléas du sport.
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