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jeudi 25 juillet 2019
lundi 1 juillet 2019
Trail de l'Aubrac (23/06/2019)
Récit de Marc F.
"Trail Aubrac, 23 juin 2019 :
Ah, le trail de l’Aubrac !! Celui-là je l’ai repéré sur
catalogue en décembre dernier… Les photos de paysages étaient tellement belles
que cela m’a donné instantanément envie d’y participer. Mais méfiez-vous,
choisir sa future sur book est dangereux, et je me suis retrouvé sur une course
beaucoup plus dure que ce que je m’imaginais.
Reprenons tout ceci dans la chronologie : je choisis donc
cette course en décembre, un peu avant l’annonce du Trail BPCE auquel j’aurais
sans doute participé sinon. Je me prends un petit « Marathon des
burons » annoncé à 42,8 km et 1250 de D+ (il en fera 44,5 en réalité… et
1350 m de D+) et engage ma moitié sur le quart (soit 10 km pour ceux qui n’ont
pas fait math sup).
Arrivés à pied d’œuvre la veille de la course, les dossards sont
récupérés et nous voilà prêts à en découdre malgré la chaleur annoncée.
6h15 ce dimanche 23 juin : Le départ d’environ 400
participants est donné dans la bonne ville de Nasbinals. Je ne me suis pas
échauffé et la longue côte du début de parcours me semble déjà dure, petite
inquiétude sur mes capacités du jour dès le départ… Je gère mon effort pendant
les 5 premiers km, et mon orgueil m’interdit de marcher, pas dès le
début !! Je triche un peu en prenant quelques photos du magnifique
parcours puis le rythme s’installe, assez bas mais correct avec la fraîcheur
matinale, viennent ensuite quelques descentes qui me permettent d’accélérer un
peu.
Je tiens comme cela jusqu’au 1er ravito, au 19ème
km, je pense à me réhydrater régulièrement car je transpire déjà beaucoup, et
j’avale quelques tartines au fromage arrosées de Coca sur le ravito. Je sais
c’est pas très gastronomique mais c’est efficace, ça colmate l’estomac ! Je
repars regonflé à bloc et là c’est l’horreur : 10 km de descentes dans de
la terre meuble et glissante à souhait (une seule chute bénigne !), le
tout parsemé d’arbres en travers qu’il faut enjamber, de passages dans des
mottes d’herbes, de remontées abruptes, heureusement en sous-bois donc sans
grosse chaleur.
Bref, pratiquement 2 heures à crapahuter sans réellement courir
et une moyenne qui chute de manière vertigineuse en même temps que le moral qui
n’est pas loin des chaussettes. Un rapide calcul après 3h45 d’effort m’indique
qu’à ce rythme, il me reste autant de temps de course pour les 14 km restants…
Je repars toutefois en courant avec ce que les descentes et côtes m’ont laissé
d’énergie, je marche d’un bon pas dans les montées les plus rudes et le cerveau
reptilien prend le relais.
Je profite des paysages, j’essaie de ne pas me
prendre les pieds dans le tapis, car la plupart du temps seul un petit chemin
étroit de vingt cm permet de courir, en dehors ce ne sont que touffes d’herbes
et trous. Un petit ruisseau que je suppose bien frais me nargue pendant
quelques centaines de mètres, la chaleur a nettement augmenté.
Je traverse ce
même ruisseau et j’en profite pour y rester quelques secondes, en m’arrosant
les jambes et la nuque, perdant ainsi mes compagnons de pénitence. Arrivent
alors les looooooongues montées dans les prairies de l’Aubrac, en plein soleil,
ce n’est pas encore la canicule mais il fait un bon 27degrés.
Je remercie
mentalement la bénévole qui m’a un peu forcé à compléter le remplissage de ma
poche d’eau de 2 L car je puise régulièrement dedans afin de ne pas
surchauffer, j’ai également une flasque avec du Coca qui m’évite les crampes
d’estomac. La fin est plutôt descendante mais les forces me manquent et je ne
peux assurer qu’un petit 9 km/h, 10,5 au plus, qui me garantit de ne pas finir
au-delà des 7h de course. J’aperçois l’amie qui nous a accompagnés et qui a
terminé son 10 km, elle court avec moi sur la toute fin de course, me redonnant
un peu d’énergie. La ligne est enfin là, au bout de 6h38 d’efforts… J’avoue
avoir un peu sous-estimé le chalenge et les 1350m de D+, surtout avec 1km600 de
rab !! Comme je suis un peu maso, j’ai bien aimé la course, c’était
grandiose au niveau de l’environnement mais j’avoue avoir souffert, heureusement
que mon mental de Fox Terrier était là pour suppléer les jambes qui criaient de
partout. Dur mais sympa !!"
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