Récit de Frédéric C., un petit nouveau sur les sorties de la section Athlé ...
"Enfin
une vraie course qui se profile. J'ai pourtant enchaîné les courses depuis le
printemps, mais celle-ci c'est quand même celle que j'attendais. Courir en
montagne, voir du paysage et du dénivelé. Je garde en mémoire ma dernière
descente dans le Verdon l'année dernière et j'espère pouvoir refaire la
même.
Et puis quand
même, pour la première fois, je me fais un week-end avec un groupe de l'USN. Je
connais déjà quelques têtes pour les avoir croisées aux entraînements ou au
départ de quelques courses. Je ne suis pas inquiet, je suis plutôt enthousiaste
de pouvoir faire un peu plus connaissance.
Le rendez-vous
est à 7h45 à Charenton. A 8h je me retrouve dans la voiture de Lionel en
compagnie de Nathalie et Dominique. Ça papote tout le trajet. Notre progéniture
est souvent au centre de nos discussions. Et aussi les souvenirs partagés lors
des précédentes excursions avec l’USN.
On se retrouve
tous à Morez pour le déjeuner. Pizzas, frites, fromage et bière au programme.
Le ton est donné : on est la pour se faire plaisir, pas pour faire une
performance. Moi je suis un peu plus dubitatif, un pizza sans trop de fromage
fera l'affaire.
Petit tour dans
les stands après avoir récupéré les dossards. Certains cassent leur tirelire.
Et ensuite direction le gîte et la piscine privatisée pour une partie de
baballe entre grands enfants.
Encore plein de
fromage pour le repas. Quelques bières pour les plus motivés. Si avec ça on ne
carbure pas !
Et pendant ce
temps il pleut comme vache qui pisse. Et ça durera toute la nuit pour ne
s'arrêter qu'un quart d'heure avant le départ. Ouf !
Evidemment il
nous en faut plus pour nous enlever notre bonne humeur. Et à 9h15 le départ est
donné pour le 36 km +2000m en compagnie de Ben, Hervé, Marc, Fabienne, Didier
et Bruno.
10 minutes plus
tard Marc est déjà en train de demander quand est-ce qu'on arrive. Globalement
Marc et Lionel sont les plus bavards du peloton. Marc parle tout seul et Lionel
à toute personne passant à sa proximité.
Ok, je force un
peu le trait.
Le fait est
qu'on reste pas trop éloignés dans la 1ere côte qui nous permet d'être
immediatement dans le bain. On se perdra dans les premières descentes un peu
techniques et surtout très glissantes.
Je me sens
plutôt bien et je prends un bon rythme en me disant que 36 km c'est pas si long
quet ça. Et dans les descentes je me fais plaisir, j'ai mes genouillères
magiques et je n’ai aucune crainte pour mes genoux. Ça me vaudra d'ailleurs un
beau bain de boue, heureusement juste avant de traverser une rivière dans
laquelle je pu ensuite me faire un petit brin de toilette.
Quand même, un
gars portant les mêmes genouillères s'arrêtera devant moi vers le 15eme km en
me disant qu'il avait trop mal aux genoux. Mais ça ne m'inquiète toujours pas.
Enfin la Dôle.
Il faut quand même vachement grimper avant même de pouvoir en commencer la
montée. La fatigue commence à se faire sentir, mais après il y a pratiquement
plus que de la descente donc c'est pas le moment de se relacher. Malgré tous
mes efforts, je me rends vite compte que c'est pas maintenant que je vais
gratter des places. Le pire c'est quand je me fais dépasser par 2 pipelettes
qui papotaient et rigolaient au point de saouler tous les marcheurs à 50 m à la
ronde, pendant que je peinais à mettre un pied devant l'autre. La plus grande
s'est même permise de repartir en courant après avoir tapé la bise aux flics
stationné sur le côté avec leur quad.
En tous cas, le
paysage était superbe et le soleil faisait même son apparition. Je me
retournais régulièrement pour profiter du point de vue.
C'est une fois
arrivé en haut que les galères vont commencer. Et cela n'a rien à voir avec
Marie-Laure et Dominique (sur le 23 km) que je retrouve en train de se
dépêtrer au tout début de la descente.
Non, c'est mon
genou droit et son fascia lata. Cet idiot, pour la première fois de son
histoire, il se décide à se réveiller juste après une montée, alors que le
cumul de descente n'est pas encore très important et que je porte mes
genouillères magiques … qui finalement ne le sont pas.
Du coup gros
coup au moral, j'avance plus et c'est à peine si je peux profiter des paysages
qui sont vraiment magnifiques côté Suisse.
Et au lieu
d'accélérer sur ces chemins très roulant, je suis pratiquement obligé de
marcher tout du long. Je ne force pas trop non plus, je suis pas la pour me
faire du mal.
Je fini par
croiser Hervé (oui, je faisais demi tour pour aller récupérer mes bâtons
oubliés au dernier ravito), je me fais rattraper par Lionel et finit dans les
pas de Marc qui m'aura dépassé dans les 100 derniers mètres.
Benoît, Didier
et Bruno en trio, Natalie en solo sur le 23 et Béatrice sur le 10km étaient
arrivés depuis longtemps.
Marie-Laure,
Dominique et finalement Fabienne arriveront peu après.
Au final ça fait
une course magnifique, un week-end vraiment hyper cool avec un groupe de
coureurs absolument sympathiques et avec lesquels j'ai eut grand plaisir à
faire connaissance. Et l’organisation au TOP ! Merci beaucoup.
Malgré tout il y
a pour moi une belle frustration due à cette fin de course chaotique. Et de la
crainte par rapport aux 4000m de dénivelé que j'ai prévu de gravir, et de
redescendre donc, en septembre prochain.
Mais il m'en
faut plus pour me decourager, j'ai d'ailleurs déjà mon plan de bataille qui est
prêt. Et ça c'est une autre histoire …."