vendredi 26 septembre 2025

Paris à thèmes (21/09/25) parNIco

Dimanche 21 septembre nous étions une petite dizaine à partir sur les traces de 12 maisons d'artistes Parisien (https://www.paris.fr/pages/une-balade-a-velo-a-la-decouverte-des-maisons-d-artistes-ca-vous-dit-26974). 25km, rythme cool, bonne ambiance, certains choisirent une tenue étonnante pour cette activité….


J'ai réussi à avoir les retours de plusieurs artistes sur notre sortie, étonnant non ?

Dalida :

Dans ma robe scintillante, chantant "Bambino" tout en les voyant passer... Avec un petit air de jalousie, je dirais : "Mais, où sont vos paillettes ?!" Mais je les admire, ces sportifs du dimanche, à la recherche d'un souffle, d'un rythme, d'une mélodie qui leur appartient. Ah, si j'avais su qu'en courant, on pouvait toucher le ciel ! Mais je préfère le faire avec des talons hauts, darling.


 Brassens :

"Et si on prenait le temps de s’asseoir sur un banc, avec une guitare et un bon vin ?" La vie n'est pas une course, mais une belle chanson à fredonner. Ça me fait rire de les voir, ah ces coureurs, ils pourraient bien être des personnages de mes propres histoires. Et qui sait, peut-être qu’un jour, l'un d'eux écrira une chanson sur un poète fatigué qui préfère le jardin au bitume.

 Gainsbourg : La course, c’est un peu comme la vie, non ? On s'acharne, on s'épuise, et à la fin, on se retrouve seul avec un p’tit verre de Vodka. Qu'ils sachent que ce n'est pas la vitesse qui compte, mais le style, la nonchalance. J'aurais envie de leur crier, "À quoi bon courir si ce n'est pas avec une cigarette à la bouche et un poème dans le cœur ?" Mais, après tout, chacun son rythme, même si le mien, c’était plus "Je t’aime, moi non plus" que "En avant, marche !"


Nous avons terminé par la plus vieille maison de Paris qui appartenait à Nicolas Flamel


Comme quoi on peut être sportif mais également intellectif 

jeudi 25 septembre 2025

Le TOR100 par Viet (20/09/25)

par Viet

 

Faisant partie du système de course TORX, le TOR100 est considéré comme le petit frère à côté de ses grands frères comme le TOR130, le TOR330 et le TOR450. Cette course a lieu chaque année dans la vallée d'Aoste en Italie, sur le flanc droit du Mont Blanc (Monte Bianco), avec ses cols à plus de 3000 m qui permettent d'admirer la nature majestueuse dans toute sa splendeur.

 

Cette année, la météo favorable a permis aux participants d'apprécier le meilleur de la nature ici, mais pour beaucoup, cela manquait un peu de défi et d'aventure. Pour la part, le départ a eu lieu à 21h le Mercredi soir sous la regarde du Mont Cervin mythique.




Les 33 premiers kilomètres étaient assez bien roulant, en passant par les cols de 2700m, voici Mère Nature nous a offert une aube inoubliable au col Bivacco Clermont km33, 2800mD+





La suite c’était que du challenge. En commençant par une descente interminable de 1500m D-, on enchainait 1 KV positif and 1 KV négatif sur 8km. Voici un œuf chanceux et le plus heureux quand je l'ai porté jusqu'au sommet du col de Brison à 2500 sous un soleil écrasant au km49, 4257mD+




Alors on était si heureux de trouver la base de vie Ollomont, km56, 4377mD+. Le ravito de TORX ne nous a pas déçu bien évidement 😊. J’ai pris 1h30 de sieste avec un grand plaisir.




Avec un estomac bien garni, je repartais sur un nouveau KV positif pour monter au col de Champillon 2730m, km64, 5700mD+. Sur le chemin, quand même une belle supprise, un ravito inattendu, auquel personne ne s'attendait, apparaît au loin contrait à la sensation d'attente épuisante que l'on ressent lorsqu'on attend un point de ravitaillement en trail 😊

 





Apres le col de Champillon, une longue descente roulant qui nous amenait au Saint Rhémy en Bosses km77 et déjà 6000mD+. Bien sûr, une région aussi magnifique ne peut manquer de délicieuses spécialités culinaires : le Jambon de Bosses, le vin de la Vallée d'Aoste, des produits que la nature et l'homme ont créés dans ces hautes montagnes. Le Jambon de Bosses est l'un des jambons les plus délicatement produits en Italie, avec un temps d'affinage d'au moins 2 ans en cave. La saveur du Jambon de Bosses est très délicate, riche en arômes d'herbes des montagnes, sans goût salé mais avec une légère douceur en finale. Les bouteilles de Les Cretes, Anselmet, Chambave Fumin, Muscat, produites à partir de vignobles situés à plus de 900 m, vieillies et stockées dans des caves à plus de 1200 m d'altitude, offrent des arômes floraux caractéristiques des montagnes, un corps équilibré et extrêmement plein. Quelques photos biodiversifiées local 😊






Encore 25km avant la ligne d’arrivé mais avant ca, il y a un montre, une icone de cette course le col Malatra à 2921m, km88, 7400mD+ , connu par le froid, le vent glacial à passer via une ascension de 1500mD+. Je l’ai passé en plein nuit donc pas de photo (1h de sieste avant la montée est bien utile) , cette photo vient d’une amie qui l’a pris 6h plus tard.  

 




Depuis le col Malatra, on pourrait admirer les fameux glaciers des Grandes Jorasses. Une vue fabuleux à l’aube

 




Et voila, on trottinait encore 15km jusqu’à la ligne d’arrivé à Courmayeur, 113km, 7600mD+/8300mD-, pour 37h




Avec une récompense bien méritée, au resto à coté du château de Fenix.

 



 

 



 

 

 

Forum USN 2025

 Les forums USN se sont tenus les 16 et 23 septembre sur les 2 sites des Tours et Liberté 2. Un RDV important pour faire connaitre notre section et recruter de futurs adhérent-e-s !


mardi 23 septembre 2025

Crans Montana - par Sam - 21/09/25

 Crans-Montana / Wildstrubel – 113km / 6 600D+

La montagne c’est comme un marathon : ça se respecte !

Objectif de l’année : un ultra dans les Alpes suisses

Ça sera notre 4ème plus grosse course (après la TDS, l’UTMB et la Diagonale des fous).

Malgré l’expérience, chaque course est une leçon ! Et je vais en prendre une belle…

Le profil de la course est une succession 4 grosses ascensions à plus de 2 200m d’altitude (950, 1 100, 1 250 et 1 800D+) et la même chose en descente :



L’appli « LiveTrail » est vraiment bien fait : en fonction du « ranking » on a une projection / estimation de notre temps de course (soit 26h pour nous) et puis il ajuste en fonction des temps de passage et réestime pour les checkpoints suivants !

Cela nous permet essentiellementde nous projeter sur la durée des ascensions.

Officiellement, notre objectif est de faire sous les 25h, officieusement sous les 24h…

La météo est avec nous : température minimale de 10°C à 2 000m d’altitude et 25°C au plus chaud à 1 500m ! Le top 😊

Le départ est donné à 22h20 (dans le dernier sas, faute de course et donc de points…), sous une belle nuit étoilée et nous partons à 4 avec pour objectif de courir ensemble au moins jusqu’au 23ème.


Tout d’abord j’ai du mal à garder les yeux ouverts, j’ai les paupières lourdes ! Mais bon, ce n’est pas ma 1ère nuit blanche en course, ça va passer…

Puis la 1ère ascension me surprend : elle n’est pas si « facile » que ça mais c’est censé être la moins raide ! Elles sont comment les autres ???

23ème kilo : 705ème, 2h10 de course

Le 1er copain saute au 23ème, vomissements, nausées…

On repart à 3 et je n’arrive toujours pas à me réveiller !

Pour la 1ère fois de ma vie, je m’endors en marchant et par 2 fois. Incroyable sensation ! On marche en file indienne, je fixe le sol et paf je me tape un arbre ! J’ai fait un tout droit, je suis sorti du sentier sans m’en rendre compte… Idem quelques minutes plus tard sauf que c’est mon pote qui m’interpelle et me ramène sur le chemin !

Je flippe un peu car on est sur du faux plat montant, je ne risque pas grand-chose mais va vraiment falloir que je me réveille car en altitude les risques sont bien plus grands !

Cette sensation de paupières lourdes, de lutter contre la fatigue me soûle car ce n’est que la 1ère nuit, le début de la course ! Je ne comprends pas et je m’interroge toujours…

Bon, je profite de la magie des frontales, ce serpentin lumineux qui évolue lentement et pour le moment sûrement.




La 2nde ascension est raide comme prévue, mais la nuit nous occulte un peu les difficultés et je met un peu de rythme, être actif pour ne pas m’endormir, du coup on la gravit, et peut-être un peu trop vite ! 1 100D+ en 1h15…

44ème kilo : 664ème, 7h19 de course

Comme par magie, mon corps se réveille au rythme du levée de soleil ! Ça fait trop du bien… Enfin je me sens en forme !

Le paysage se livre à nous.




La 3ème ascension me met une claque : c’est long, c’est raide, il faut vraiment pousser sur les cuisses mais surtout on ne voit jamais le point de bascule !




60ème kilo : 623ème, 11h19 de course

On a fait la moitié mais pas le plus dur !

On se donne 1h max au ravito pour se changer intégralement, manger et faire le point.  J’ai les cuisses complétement saturées, je suis cramé…

Mes potes ne sont guère mieux que moi. Le 3ème équipier décide de rester un peu plus pour dormir.

On se retrouve à 2, comme d’habitude et on décide de continuer, step by step, à l’expérience, au mental…

On remballe vite fait et on repart sans trop réfléchir, parce que trop cogiter ce n’est pas bon !

Je ne lui avoue pas mais je n’ai aucun doute : je ne me vois pas la finir ! Pffff…

Dans ma tête je sais que je vais exploser mais je me fixe comme objectif de l’accompagner le plus loin possible !

On n’évolue pas trop mal et on avale les 2 bosses en profitant au maximum du paysage. Car il faut bien admettre que l’environnement est magnifique : les montagnes, les plaines mouchetées de chalets en contrebas, le ciel bleu. C’est d’un calme et d’une paisibilité…




80ème kilo : 568ème, 15h36 de course

Nous voilà au pied de la dernière ascension : 10km pour 1 800D+ et je suis encore vivant 😊

Un 1ER tiers dans la forêt avec quelques bons pourcentages mais ça passe d’autant plus qu’il y a de quoi s’en mettre plein les yeux !


Un 2nd tiers à gravir dans la rocaille et perrier, sous les falaises. C’est long, je suis de plus en plus lent, l’altitude ne m’aide pas, je peine à respirer… Je plonge ma tête dans les fesses de la personne devant moi et m’accroche comme un tic ! Oui, je sais quand je suis bien fatigué je peux être « un peu » vulgaire et je m’en fous !




Je suis à la ramasse !

Le dernier tiers est dré dans le pentu et je ne vois jamais le point culminant. C’est usant, déprimant…

J’ai la tête qui tourne, je commence à voir quelques étoiles. Je suis obligé de faire des pauses de quelques secondes pour récupérer mon cœur et soulager les cuisses… C’est encore plus interminable… Le dernier truc auquel je m’accroche c’est l’estimation que nous donne LiveTrail, à savoir 2h50 de grimpette.

Finalement, on atteint le sommet au bout de 2h30 et il fait encore jour… Petite satisfaction…

93ème kilo : 529ème et 20h16 de course

On s’équipe vite fait pour la redescente et la nuit mais je suis vraiment à bout de force.

Purée, 30 bornes de descente !

La 1ère partie de la descente est du même acabit que la montée : raide et caillouteuse ! C’est bien technique mais cela m’oblige à me concentrer, à penser à autre chose que la fatigue. On arrive quand même à bien trottiner car la descente me coûte moins en énergie que la montée.

Plus que 20km… Cela fait bien longtemps qu’on ne se parle plus trop, la nuit est tombée et le halo de la frontale me met d’un état hypnotique : c’est reparti, je suis dans un état second, les yeux tombent…

Je n’ai pas beaucoup de souvenirs des 15 derniers kilomètres à part un sentier en faux plat descendant, plutôt roulant… On alterne marche rapide / trottinement.

Pour la fois de ma vie en course et la 2ème fois sur cette course j’ai des absences, des trous, mon cerveau se met en « off » et se remet en « on » sans savoir combien de temps j’ai été en « off »… Un manque total de lucidité, vraiment flippant !

Heureusement que mon pote est derrière et me surveille…

L’arrivée en 24h19 et 499ème


On était 1 100 au départ, 300 abandons mais le plus surprenant est le fait de gagner régulièrement des places malgré mon explosion…

Je pensais avoir fait le nécessaire avec :

-          Un entraînement régulier : des semaines de 4-5 entraînements

-          Du spécifique (D+ et renfo) et des fractionnés au seuil

-          Du volume : des sorties longues de plus 3h bien vallonnées

-           Une bonne course de prépa dans le Massif Central (70km pour 3 300D+) qui nous a bien mis en confiance

-          Un dernier mois à vivre comme un mormon : pas d’alcool, pas de soirée, pas d’apéro et au lit à 23h max !

Mais force est de constater qu’il nous a manqué :

-          De vraies sorties en montagne, en situation réelle, avec de lonues ascensions sur de forts pourcentages (la sortie de 50D+ en mode hamster c’est bien mais cela a ses limites)

-          On n’a pas assez appréhendé l’exigence de ce type de course en montagne, on ne s’est pas assez projeté mentalement. On est parti « la fleur au fusil », fort de notre expérience et confiant de notre prépa physique…

Mais bon, on l’a fait et je retiens :

-          Que pour une fois j’ai fait preuve de mental

-          Que l’expérience ne suffit pas

-          Qu’il n’y a rien de plus sympa que courir avec des potes !