vendredi 24 janvier 2014

"Séance coach du Jeudi" avec les coureurs du Coeur

 
 

Une vingtaine de coureurs de l'US Natixis Athlétisme participent tous les jeudis à la séance Coach dans le parc de Bercy avec une partie des coureurs participants à la prochaine Course du Coeur 2014
 


Ci-dessous entrainement dédié renforcement musculaire dans les escaliers du Parc de Bercy
 
 




mardi 14 janvier 2014

Trail blanc des Rousses (11/01/2014)


 

Récit de notre reporter traileur Frédéric Gibault de ce magnifique trail qui s'est déroulé le we du 11/01 :

"Janvier, le mois du blanc de l'US

 Le mois de janvier est donc devenu traditionnellement le mois du blanc pour les coureurs. Cette année le vote collégial a désigné l'oxytrail race de la station des Rousses dans le Jura comme destination de trail hivernal. Ce weekend de trois jours nous a permis d'avoir un avant goût des prochaines vacances au ski.

 Arrivée à Lamoura, vendredi à 13h, après 5 heures de route. Première épreuve d'effort, le repas au restau réservé par nos GO. Qui dit premier effort, dit première bière d'avant course. Et oui, le Jura produit des bières blondes ou ambrées au saveurs sucrées, et fruitées. Décidément, je ne connais pas une région ou même un pays qui ne produise pas cette boisson mousseuse. Coca Cola est finalement battu à plates coutures. Or donc le repas a été notre première approche du Jura. Le patron nous a en effet vanté pendant tout le repas les mérites des produits servis. Tel vin vient de chez X, telle viande de chez X ou encore tel fromage de chez Z. Ce grand gaillard à l'accent lent doit être un membre actif de la chambre de commerce locale. Ah, au fait, savez vous ce qu'est la gaude ? Réfléchissez, vous ne voyez pas... Bon alors sachez que la gaude, c'est de la farine de maïs pour les pauvres. Les pauvres, car le maïs servait d'abord pour les animaux, et les restes pour les hommes. Donc le cuistot à servi, à nous, pauvres coureurs de Natixis, des cakes à la farine de gaude avec une mousse aux betteraves (fin de la minute culturelle). Je ne donnerai pas ici le détail de notre repas, mais sachez qu'il a été roboratif. En digestif, Marc a pris une tisane aux herbes dont la couleur tirait sévèrement sur le bleu. Personne ne sera dire si ce breuvage a joué un rôle sur ses performances sportives du samedi soir... Ah, j'oubliais, si jamais vous allez dans le Jura, évitez de prendre le vin d'Arbois 2012 de Mr X : du vrai Gévéor je t'adore (pratique pour décaper les métaux encrassés ).


 Après le repas, prise de possession de notre quartier général, dans le gite à 500 mètres du restau. Le gîte m'a rappelé avec nostalgie mes années colo ou classe de neige. Résidence sympa, à destination des groupes, familles ou autres classes. Les 8 filles se sont réparties dans... 2 chambres de filles (celles avec les douches). Les 9 garçons se sont quant à eux réfugiés dans 2 chambres de gars. Bref, chacun chez soit.

 Suite des aventures pour aller chercher nos skis. Cette année, pour tout le monde ce sera ski de fond, la neige des pistes d'alpin ayant légèrement disparue pour laisser apparaître la terre. Pour les plus courageux retour dans la nuit a skis, à la lumière de la lune et des 2 frontales de Fabienne et Aude. La (re)prise de contact avec les skis n'est pas forcément des plus évidentes. Premières chutes, premiers bleus sur les parties postérieure de nos corps d'athlètes... Les moins téméraires s'en sont retournés au gîte, non sans oublier de faire une pause étape au restau du midi pour revérifier la qualité des bières Jurassiennes. Petit détail, leur pose nous a permis une remontée de bretelles de Monsieur Bernard, le colosse aux commandes des cuisines  du gîte. Le dîner était annoncé à 19h. Les amateurs de cervoises sont arrivés à 19h12 et 57 secondes, soit en retard sur le timing du cuistot. Etant en pays de Franche Comté, capitale de l'horlogerie Française, le temps c'est important, même si quand on y vient on a envie de le prendre (son temps). Donc Monsieur Bernard nous tire les oreilles, c'est promis, nous ne recommencerons plus du séjour, m'sieur : L'heure c'est l'heure.

 Après le repas, direction la piscine pour se relaxer. Piscine chauffée et plutôt grande. Côté température, les avis divergent. Les 28 degrés de l'eau ont été perçus différemment selon que nos origines sont plus Nordistes que Sudistes et vice versa. Après la douche, DODO et bonne nuit les petits. Je suis juste un peu déçu, madame Muller mon institutrice de CM1 avec qui je suis allé en classe de neige n'est pas venue nous border dans notre dortoir (ah madeleine de Proust quand tu nous tiens...).

 Samedi matin, petit déj pris, direction les pistes de skis de fond. Trois groupes se forment. Le premier, le groupe des "forts" qui partent seuls à l'assaut de 19 bornes. Le deuxième, celui de Nina et Dominique qui découvre le ski. Elles se sont réservées un moniteur pour toutes les deux. Excusez du peu, leur mono n'est autre que Férréol Cannard, 3ème aux JO de 2006 à Turin en biathlon. Autant dire qu'en 2 heures elles ont fait un démarrage et des progrès foudroyants. Enfin, le troisième groupe est allé avec un deuxième mono pour apprendre ou réviser les pas du skating. Petit rappel, il y a plusieurs pas en skating. Le pas de patineur 1 temps, le pas de patineur 2 temps, le pas de patineur 2 temps grande vitesse et enfin le pas de patineur en canard,  réservé aux dames dans les montées (dixit Micka notre coach). Nous avons rebaptisé cette dernière technique "le pas de la pintade". Désormais, c'est le nom officiel reconnu par les moniteurs de l'ESF de Lamoura.


 
 L'après midi d'avant course est réservé à la sieste et à la préparation mentale du sportif. A 16 heures direction le village des Rousses pour récupérer les dossards. Le départ est prévu à 17h45 pour les 10km et à 18h pour les 17km. Le marathon Expo de la course est M O N U M E N T A L. Près de quatre stands (dont 2 de vins) se battent en duel et nous chantent le chant des sirènes pour nous inciter à acheter. C'est dit, je résisterai et n'achèterai rien (c'est beau un homme qui refuse la société de consommation).

 Le départ approche. Echauffement désormais traditionnel au son de musiques Danse et coachés par la "Véronique et Davina" locale. Pour nos trois "découvreuses" du trail (Dominique, Agnès et Nathalie), le cœur bat fort elles partent vers l'inconnu. Go, le départ des 10 km est donné, et l'on découvre que certains coureurs du 17km se sont trompés en se mélant au 10km. Ils sont rattrapés par la culotte par les organisateurs... Ca y est le 17 km est parti. Je démarre, nous démarrons tous assez vite, en tout cas bien trop vite pour mon goût. A peine 300 mètres de courus, et nous devons gravir un raidillon appelé la côte de l'opticien. En haut nous sommes encouragés par des monos de l'ESF avec des flambeaux et des spectateurs avec des cloches (la côte de l'opticien est un des passages phare de la transjurassienne en skis de fond). En tout cas c'est très sympa, nous sommes encore dans le village, mais très vite, nous allons vers la campagne et dans la nuit. Nos frontales forment un serpent de lumières dans la noirceur. Pour ma part, c'est ma première course nocturne et cette image a quelque chose de magique. Côté souffle, l'altitude d'environ 1000 mètres se fait sentir. A aucuns moments de la course je n'arrive à trouver un rythme régulier. Le terrain alterne la boue et la neige. Avec la nuit, les appuis sont difficiles. Pour un novice du trail nocturne comme moi , c'est particulier et un peu long à appréhender. Evidemment je finis par me casser la gu..e dans la boue, mon pied droit ayant chassé vers l'intérieur... Heureusement pas de bobo. Les 17 km sont constitués d'une première boucle dans la campagne et de 2 tours autour du fort des rousses. En plus de la différence de terrain, nous avons droit à une différence olfactive. En effet, la première boucle doit passer non loin des étables et champs où paissent nonchalamment les vaches (donc odeur de ...), et ensuite la partie autour du fort, dans les caves duquel sont affinés les meules de comté (et donc nouvelle odeur). Côté dénivelé, ce n'est pas très pentu, puisque je crois qu'au total il doit y avoir 200 mètres sur 17km. Malgré tout cela reste assez compliqué. Comme Marc le fait remarquer, cette course tient sans doute plus du cross que du trail. En tout cas c'est physique. Environ deux kilomètres avant l'arrivée, je suis vanné. Heureusement c'est le moment que Christian choisit pour me dépasser. Cela me redonne le coup de fouet que j'espérais. Je sers les dents, les points et tout ce qui peut l'être pour le rejoindre et le redépasser. J'y parviens. L'arrivée se profile avec un raidillon à descendre. Pour le fun les organisateurs font distribuer une pelle/luge pour descendre sur l'arrière train cette dernière portion. Arrivé en bas, sans me retourner, je vois l'arche de l'arrivée et sens quelqu'un derrière moi, sans savoir de qui il s'agit. Non, non et non ce n'est pas possible je ne vais pas me faire dépasser. Derniers 100 mètres au sprint au coude à coude avec l'inconnu qui me fait l'affront de vouloir me doubler. Yes, je crie de rage et de hargne la ligne est franchie et découvre que c'est Christian l'inconnu qui voulait me dépasser. A ce moment là nous sommes incapable de savoir qui a gagné notre "mini championnat du monde". C'est le chrono que indiquera ensuite aux résultats, que ce sont quelques 20 centièmes qui nous séparent... La prochaine fois il faudra faire une photo finish. Course finie, et direction le ravitaillement de récupération.

 La température d'après course a baissé. Nous nous changeons dehors près des voitures pour mettre des vêtements chauds. C'est ensuite direction la Morbiflette de l'organisation. La Morbiflette c'est la variante jurassienne de la tartiflette où au lieu du reblochon on met du morbier. Pas mauvais, mais un peu lourd après une course, d'autant qu'avec il y a une soupe à l'oignon. Le mélange chimique est infernal pour les intestins, mais je n'en dirais pas plus pour les lecteurs à l'âme sensible.

 Rien de particulier sur la nuit de récupération, si ce n'est que vers minuit trente, un des ados colocataires du gîte ne trouve rien de mieux que de mettre le signal d'alarme incendie en route. Autant dire que tout le monde s'est retrouvé dans le couloir à la fois endormi, inquiet, et énervé. En résumé rien de grave juste une mauvaise blague : normal en colo.

 Dimanche matin, dernière matinée. Deux groupes se forment à nouveaux les forts et très motivé qui repartent à l'aventure dans la forêt du Massacre, et les autres, les studieux qui veulent réviser en groupe le pas de la pintade. Pour les forts, preuve à l'appui avec la couleur bleue sur leur langue, ils se sont finalement arrêtés pour faire une pause tarte myrtille et vin chaud (technique de récup propre aux membres de l'US).

Voila, fin du séjour et retour vers la grisaille de Paris après un S U P E R weekend. Encore une fois je remercie les GO du bureau, les GM les conducteurs pour ce magnifique weekend passé ensemble. L'ambiance ne faiblit pas, et nous a donné un moment de détente sportive convivial.

 A bientôt pour de nouvelles aventures

 Fred G."