vendredi 23 mars 2018

Raid ESSEC


Raid ESSEC par Marc et Sam

Comme l’année dernière, nous avions coché au calendrier le « Raidoutable » : épreuve du RAID ESSEC parcourue sur plus de 70 km par équipe de 2.

Nous avions apprécié à la même époque l’année dernière l’atmosphère printanière, le soleil et un parcours magnifique. Nous étions donc confiants avec Sam au moment des inscriptions mais déjà un peu moins à 7h samedi matin dans la voiture sous des trombes d’eau.



  

Après les questions existentielles : « je prends mon k-way ? J’aurai peut-être dû prendre mes chaussettes étanches » nous avons été amenés en car sur le lieu de départ. Ambiance super sympa entre les 88 équipes et même une fanfare au milieu de la forêt. Le moral est au beau fixe :-).

 

 
Comme j’avais terminé dans un état lamentable l’année dernière, nous avions décidé de partir un peu plus prudemment jusqu’à ce que Sam lance : « on commence par seulement 8 km de trail, on peut tout donner, on a 15 minutes de neutralisé ensuite pour prendre les vélos » (sur ce raid le chrono s’arrête entre chaque épreuve pour 15 minutes environ, mesure prise avec une puce que chaque équipe déclenche). La pluie ayant noyé les quelques neurones qui nous restent, nous sommes partis au milieu du peloton et avons entrepris de remonter une quarantaine de concurrents car c’est toujours plus drôle de doubler dans la boue ! Finalement, nous avons fait 6,5 km avec pas mal de D+ (8ième chrono).

 On repart pour la seconde épreuve : 33 km de VTT. Ayant crevé l’année dernière tout était prévu cette année avec des chambres à air aux dimensions des vélos mis à disposition par l’organisation. A la différence du Noctiraid que nous avons fait le mois dernier, nous avions tous le même modèle de VTT et j’étais donc beaucoup moins à l’aise, ne pouvant profiter d’un avantage technologique en carbone ! La aussi, on a laissé partir du monde devant pour avoir le plaisir de doubler des concurrents et mieux profiter de la boue et des ornières. Ayant oublié de déclencher le GPS comme il fallait, je me suis fié aux indications des signaleurs qui nous disaient « moins de 5 km de l’arrivée ». Je suis parti un peu devant n’ayant plus de frein arrière (merci la boue et des plaquettes usées) pour arriver un peu avant Sam au ravitaillement et réparer. Comme je suis très élégant, je ne l’ai pas prévenu et il a donc pu s’énerver en se demandant pourquoi on ne roulait pas ensemble sachant que le chrono est arrêté quand les 2 membres de l’équipe sont présents.

La version de la victime : le plus gênant est de rouler derrière Marc et d’être constamment arroser de boue, ça pique les yeux, je ne vois pas grand-chose à part ses fesses !

Au bout de 24km, on longe des champs, dans des ornières c’est horrible : en faux plats montant j’ai du mal à pousser sur les cuisses en faux plats descendants je n’avance pas. Je me tape une petite hypo et je galère à prendre une barre, la déballer et la manger…

Pendant ce temps-là Marc est parti devant. Je suis dans le dur, je n’arrive pas à le rattraper… Je vais passer 8 kilomètres à l’insulter. Je pensais qu’il était 200m devant mais une fois arrivée je m’aperçois que ce n’est pas lui ! Môssieur m’attend depuis plus de 5’… Il en prend pour son grade. On ne m’abandonne pas comme ça. Le pire c’est qu’il me sort « j’ai eu peur je n’ai plus de frein ». « Mais je m’en fiche, on n’avance pas, qu’est-ce que tu veux freiner ??!!! »

Je suis arrivé en avance pour réparer … sauf qu’il n’y avait personne et pas de matériel :-(. Nous avons donc profité de la plus longue pause de la journée avec 30 minutes pour manger et surtout se refroidir sous la pluie mais avec la satisfaction d’avoir rattrapé du monde en arrivant dans les 5ers (5 eme chrono).

Sam : c’est la misère, on est au milieu d’un stade, au milieu de nulle part ! Le seul plat chaud est une soupe déshydratée qui ne veut pas se diluer (je mâche la poudre…), il pleut, j’ai froid, on se retrouve à 10 dans l’unique toilette abrité du stade : hallucinant… 30’ c’est long…

 

 

Personne ne s’est fait prier pour repartir en commençant par un tir façon biathlon avec 5 plombs chacun et une course de 150m de pénalité en cas de cible ratée. Nous avons été parfaits au tir même s’il n’est pas facile de charger des petits plombs dans une carabine quand on tremble de froid ! On a enchainé sur la seconde partie VTT en restant groupé même si je n’avais toujours pas de frein arrière. Nous avons été rapides avec le 3ième temps et un bon rythme.

Sam : je me surprends à rêver d’un podium !


On a donc pu enchainer avec un bike & run de 8 km ou on a doublé les concurrents de tête dont certains faiblissaient sérieusement. On avait opté pour des passages de relais toutes les minutes environ qui nous ont permis d’aller vite sauf quand je prenais le vélo pour me reposer de ma course dans des côtes ou Sam me distançait en courant. Nous avons laissé avec plaisir les vélos pour repartir en ayant rangé nos vêtements de pluie car exceptionnellement il ne pleuvait plus pour la première fois depuis 4h de course…

On arrive en 3 eme position ( 5eme temps). J’y crois de plus en plus…

Chrono gelé 15’. Concentration extrême pour la CO. Je me refuse de m’alimenter (juste 2 dates) et de ne pas trop boire pour ne pas avoir mal au ventre…

C’est parti et pour rejoindre le parcours CO, il nous faut faire pile poil 1km (couru en 4’02, trop la classe même si le meilleur temps est de 3’15).

Je récupère la carte pendant que Marc dégaine ses lunettes, et on part pour 9 balises qu’il nous faut pointer en maximum 40’ (toute minute supplémentaire donne 5’ de pénalité).

 
 

J’ai trop vite orienté la recherche de balises vers celles qui étaient obligatoires sans tenir compte des facultatives et la tactique n’était pas bonne ! une fois les premières balises trouvées on a cherché en vain et pendant 10 minutes une balise facultative qu’on a trouvé par hasard sur le chemin du retour !!!

Même s’il me semble qu’on court pas trop mal, on n’enchaîne pas assez vite. On fait l’impasse sur 2 balises (30’ de pénalité) et on décide rentrer car on approche dangereusement des 40’. Je me dis qu’il n’y aura pas grand monde qui fera le plein…

 On a donc abordé les 6 derniers km assez sereins et surtout en commençant à être légèrement fatigués, surtout moi. Sam courant encore à plus de 13 km/h, il est parti devant sauf que lui avait l’élégance de m’attendre tous les 200 m.

Sam : Au bout de 4km j’ai un point de côté qui ne me lâche pas. Pire, il me fait de plus en plus mal, m’empêche de respirer correctement. On alterne la course et la marche. Je serre les dents, et on constate que même en alternant on reprend 2 équipes et personne ne nous reprend. C’est long, j’ai mal, c’est dur mais je pense au podium…

A l’arrivée seule une équipe est déjà là ! Je file voir le classement et là c’est la douche froide :

-       30’ de pénalité pour 2 balises non trouvées (ça on le sait)

-       On a mis 40’06 ; 5’ de pénalité supplémentaire (ça c’est très rageant)

-       On fait le 67eme temps sur la CO (sur 88 équipes c’est la honte ! 29’ les 1ers…)

-       On est la seule équipe du Top 25 avec 2 balises en moins

-       On fait le 14eme temps en trail à 8’ des 1ers (on limite la casse)

-       Pas de bière à l’arrivée ! Là j’ai vraiment les boules…

Bon, on se calme ! On discute avec les autres gars, on fait même la connaissance de Pascal Lestable de l’Inspection Générale de Natixis et adhérent de l’US (depuis le temps que je le vois sur Strava…). On file aux douches et on va se faire réconforter par les mains d’une belle osthéo !


Après réflexion, c’était une sacrée course :

-       On a travaillé le mental avec la pluie, la boue, le froid, mon point de côté

-       On a fait preuve de solidarité en se retrouvant à 10 gars collés serrés dans les toilettes

-       Même si on connaît bien son binôme, il peut arriver qu’on fasse des erreurs mais l’important est de le dire dans la bienveillance et de l’entendre sans se vexer. L’objectif est de partager les moments d’euphories et les coups de moins bien…

-       L’ambiance était top entre les concurrents et c’est vraiment génial d’évoluer dans les premiers, c’est une autre course !

-       Il faut se rendre à l’évidence : la CO est un sport à part entière… Et on n’est pas très bon…
Nous terminons 17 eme sur 88 d’équipe en 5h07 + 35 minutes de pénalité soit 5h42’.

C’était une super journée, juste un peu fatigante mais on reviendra et promis d’ici la prochaine fois, je m’entraine à la course d’orientation et je lis mieux la carte.

 A refaire en essayant de former plusieurs équipes d'athlètes et/ou de cyclistes de l’US.

 

samedi 10 mars 2018

Séances coach du début d'année

Les séances avec nos 2 coachs ont toujours autant de succès ... la preuve ci-dessous ...
La section USN Athlétisme vient de dépasser les plus de 150 adhérents début mars ! un énorme succès !