lundi 29 septembre 2014

Courses des Terrils - 28/09/2014 - des podiums pour Natixis !

Quelques photos et récits de ce superbe week-end dans le Nord à l'occasion de la course des Terrils;

19 adhérents de la section Athlétisme ont foulé les terribles terrils sur différents distances (de 9 km de nuit, en passant par le 16 km et 25 km mai également 59 km pour Eric F. et Lionel).




A noter la très belle 3ème place V2 de notre présidente Aude et la non moins magnifique 1ère place au Challenge Entreprise pour Bruno, Benoit et Eric C. !



Récit d'Eric Fernandez, engagé sur le 59 km :

"La course des Terrils 28/09/2014. Plusieurs courses  proposées dont ;

2 fous pour prendre le départ de La « Cafougnette » Lionel et moi. (je n’ai pas compris ce nom plutôt bizarreJ) 59km et 6 terrils gravis 11 fois en 7h07. Le départ est donné à 6h00 du matin alors qu’il fait encore nuit.

Le premier terril, assez facile pour une bonne mise en jambe, est vite avalé dans le noir le plus complet. Les sensations sont toujours étranges de nuit. Les bruits sont différents, plus feutrés mais pourtant exacerbés par notre esprit pour compenser la diminution de l’acuité visuelle.

Le second terril restera pour moi le plus beau. La montée est difficile car la pente est vraiment très raide. Arrivé en haut, essoufflé et les jambes déjà bien éprouvées, je me retourne pour voir le paysage. C’est tout simplement magnifique. Le ciel est embrasé par la naissance des premiers rayons du soleil. Celui-ci ne daigne pas se montrer encore mais il envoie ses émissaires pour irradier alentour. La brume enveloppe le bas du terril et le village de Raismes se devine pelotonné et encore endormi. Seules les lumières de la ville percent le manteau nuageux et disputent à l’aube la victoire de la lumière sur les ténèbres. C’est fantasmagorique, je suis émerveillé mais il faut redescendre dans le vrai monde.

Il fait jour maintenant et nous traversons une plaine aride, ancien vestige du bassin houiller. J’approche d’une tour métallique énorme, un chevalement, qui permettait de descendre les mineurs au fond du gouffre et de remonter le charbon. C’est assez émouvant de passer sous ces structures, immenses rescapés dressés tels des géants d’aciers, témoins, muets mais imposants, des générations de miniers qui ont sué sang et eau pour extraire de leur terre la source d’énergie de la France industrielle des 30 glorieuses. Etrangement, ce n’est pas le charbon depuis longtemps parti en fumée, qui reste aujourd’hui comme unique survivant de cette période révolue, mais les scories de ce même charbon qui composent  les fameux terrils auxquels nous sommes venus nous mesurer.

 Malheureusement après le vingtième kilomètre, la suite de la course se prête moins à la rêverie du traileur solitaire. La principale originalité du parcours se situe dans les vingt premiers kilomètres, c’est dans cette portion que se concentrent les principales difficultés des terrils à passer. Ensuite il s’agit d’une interminable ligne droite d’une dizaine de kilomètres qui emprunte une ancienne voie de chemin de fer et nous laisse aux portes de Condé sur L’Escaut, ville fortifiée par Vauban dont nous allons faire le tour du chemin de ronde puis des douves et visiter l’autre site minier de la région transformé aujourd’hui en base de loisir. Nous aurons la « chance » de grimper deux fois un terrible terril face nord puis face sud pour bien avoir les jambes qui « piquent » avant un retour tout aussi ennuyeux et éprouvant que l’aller.
 
Pour bien terminer et rester dans la note de cette course, il fallait bien nous faire remonter un dernier terril voyons…

La fin du parcours se fait conjointement avec celles des 2 autres courses, (16 et 25km) et après avoir passé de longues heures solitaires mais surement pas stériles puisque pleines de sentiments mêlés, rêveries provoquées par cette région chargée d’histoire, fatigue, plaisir, j’ai la chance de finir avec Eric C, Bruno et Benoit qui en terminent brillamment avec le 25km par équipe. Voilà ça c’est fait…"





Récit de notre reporter, Marc Ferrand :

"Les GPS de nos chers « co-voitureurs » se sont-ils égarés ? Nous attendions le ch’Nord et nous arrivons effectivement sur Valenciennes mais par une météo digne du Lubéron !! « Din ch'nord, in automne y fait po fro ! ». Le temps de nous hydrater localement –«  t'é bo po qu' de l'ieau ! » , comme ils disent là-bas – et voici notre dizaine de Natixiens partis pour la course des Allumés :  9 km de nuit avec lampe frontale (ou pectorale pour certains) comprenant l’escalade de 2 terrils. Beau spectacle que toutes ces lumières à l’assaut des terrils (1550 concurrents annoncés !!). Cette course se déroule très rapidement malgré les difficultés (terrils abrupts et glissants, boue, trous, passages étroits, etc), à peine ai-je eu le temps de recevoir l’encouragement tactile d’Éric que déjà c’est l’arrivée !! Une pause restauration, une courte nuit de récupération et nous voilà repartis, certains d’entre nous enchainant  deux courses à quelques heures d’intervalle. La journée s’annonce rude pour nos 2 fous du 57 km de la Cafougnette (6 terrils ! Et 2 km supplémentaires gratis = 59 km !!), les autres Natixiens sont répartis sur La Sauvage (25 km et 4 terrils) et sur l’authentique (16 km et 3 terrils). Tout au long des 25 km auxquels je participe, s’alternent les passages rafraîchissants dans les bois et les terribles montées des terrils, quasi à quatre pattes. Ma casquette fait office de gouttière par cette chaleur et l’âpreté de la course  laisse place, au sommet des terrils, au plaisir d‘une vue des paysages locaux à 360°... Quelques ravitaillement salvateurs plus tard et après de looooooongues lignes droites, c’est la flamme rouge du dernier km puis l’arrivée bien méritée pour cet événement vraiment très bien organisé. Place aux frites, à la Carbonade et à la bière J

Bravo à toutes nos coureuses et coureurs.

Mentions spéciales à nos participants au long cours ainsi que nos récolteurs de pavé ainsi primés pour avoir remporté le Challenge Entreprise des 25 km !!!  A l'arvoiure et un grand merci à nos GO !!!"
 
Marc

Les participants du 9km Nocturne de samedi soir :



 Un terril, ça ressemble à ça !


 









L'arrivée













mercredi 24 septembre 2014

Natixis au marathon du Médoc le 13/09/2014

Natixis au marathon du Médoc le 13/09/2014 : récit de Marc Mauvisseau

 "L’US Natixis était présente à la 30ième édition du marathon du Médoc le 13/09/2014. Le thème de cette année était "Les Pays du Monde et leurs Carnavals" et nous étions déguisés en … Arlequin.
 

Je vous laisse donc trouver au milieu de la joyeuse troupe Natixis-Caisse d’Epargne : Guy-Ernest, Samuel, Frédérique + Yohann, Marc. 

Pour ceux qui ne connaissent pas ce marathon festif, il s’agit d’une course qu’il est recommandé de faire déguisé avec des tests « oeno sportifs » dans les châteaux de St Estèphe/Pauillac/Beychevelle/…

Par rapport à une course classique, l’ambiance est extraordinaire et le parcours plus difficile car il y a un peu de dénivelé (rien à voir avec l’UTMB mais quand même) et une partie se fait dans les vignes et les châteaux avec des graviers ou un sol sablonneux. 

Nous avons profité d’un temps magnifique mais un peu chaud (heureusement, il y avait beaucoup de ravitaillements). Pour cette édition anniversaire, le nombre de participants a été étendu (10100 finishers / 8000 habituellement) sans que cela ne provoque d’embouteillages sur le parcours même si nous n’étions pas seuls lors des dégustations. 

Nous avons été performants et nous sommes très fiers d’avoir pu profiter de tous les « tests oeno sportifs ». Nous avons terminé en trombe et en groupe (cf. photo sur le tapis rouge) dans le temps exceptionnel de 6h26’…

Nous gardons tous d’excellents souvenirs de ce week end et particulièrement de la baignade dans les vagues après la course.

Nul doute que nous nous serons encore nombreux pour cet événement unique l’année prochaine : ouverture des inscriptions en février !
 
Marc"


 

mercredi 3 septembre 2014

UTMB (160 km) / TDS (120 km) : des membres de l'US Natixis à l'assault du Mont Blanc (28-31/09/2014)


Récit d'Eric Crosnier (votre webmaster préféré :-), engagé sur la TDS et en attendant le récit d'Alain Desens, engagé sur l'UTMB.

 J’arrive donc à Chamonix mardi sous une pluie incessante et un ciel bien bas. Il parait qu'il y a dans le coin le plus haut sommet d'Europe ... je ne crois que ce que je vois et là on ne voit rien ! Première épreuve, aller chercher son dossard ... une queue de 200 m dehors sous des trombes d'eau. L'organisation a la chouette idée, après 5 min d'attente, de faire rentrer tout le monde dans le hall. Après plus d'une heure, et une vérification en règle du matériel obligatoire (je suis passé proche de la correctionnelle à cause de la capuche de ma Gore-Tex non conforme au premier contrôle), enfin le graal !!


 Mercredi, debout 4h pour un départ à 5h vers Courmayeur. 7h, le départ sous un ciel parfaitement bleu, le mental et le physique gonflé à bloc.
 

Première déconvenue à ... 1km du départ : pointe douloureuse au quadriceps gauche, comme à la Pastourelle ... fait ch… comprends rien ! bonne préparation, aucune blessure ... Deuxième déconvenue au ...2ème km ! mais là je deviens coutumier (n'est-ce pas Christophe) des départs calamiteux : l'attache de ma ceinture porte dossard explose ... obligé de m'arrêter pour réparer ... même pas sorti de Courmayeur et le mental a déjà pris un coup ...

Ça commence par du costaud avec la montée vers l'arête du Mont-Favre avec 1300m D+; ça monte mais même pas mal ... je vais vite déchanter dans la descente et dans toutes les descentes qui vont suivre. Mon quadriceps gauche me rappelle qu'il m'avait lancé un signal à Courmayeur; son copain, le droit, s'y met à son tour ... c'est une conspiration. Impossible d'avancer, je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je me fais doubler, passe pour le mec débutant qui peut pas faire plus de 15 bornes ... Je titube tant bien que mal jusqu'au ravito du lac Combal. Totalement décontenancé, j'échafaude ma stratégie de course si je veux aller au bout sans me faire rattraper par les barrières horaires : prendre un maximum de temps d'avance jusqu'au ravito de Bourg saint Maurice, à partir duquel les barrières sont plus souples (on avait étudié tout ça avec Kader dans la voiture), ce qui implique des arrêts très courts aux "stands".

La montée se fait sans encombre et je commence à penser à la descente de 10km qui m'attend et la souffrance associée. C'est confirmé je douille mais le spectacle somptueux offert par dame nature me fait oublier tant bien que mal la douleur. Je me rappelle avoir lu un jour dans un bouquin de trail qu'en cas de douleur aux quadris, il faut adopter une foulée très rasante, limite jambes tendues ... j'applique et effectivement, va mieux ... ma démarche ressemble à tout mais surtout à rien; m'en fous, j'avance. La montée vers le Col du petit Saint-Bernard est superbe, minérale, végétale, aquatique avec le lac de Verney juste avant d'arriver au col.



M'attendent alors 15 bornes de descente vers Bourg Saint Maurice; je limite la casse en serrant les dents et finalement ravi d'arriver 2h avant la barrière ... reste maintenant à gérer.
La montée vers Pralognan se fait tranquillement (1900 m D+) avec le fort de la Platte, planté au milieu de la montée et surtout au milieu de nul part ... Alors que la luminosité commence à décliner, j'entame la descente vers le Cormet de Roselend; dès les premiers mètres, cordes de rappels obligatoires ... et mince, je n’ai pas pris mon baudrier, descente très technique et hyper dangereuse.

Arrivée au gros ravito du Cormet de Roselend, que j'atteins en petite foulée, dans le noir total sur un chemin bien dégagé; mes 2 quadriceps commencent à rentrer dans le rang, il était temps après 66 km de course ... il y avait motif de licenciement sur ce coup-là ! Je me change intégralement, mange un morceau et repars après seulement 15 min d'arrêt (à vrai dire, pas grand-chose à manger de consistant, j'attendais les pâtes pas cuites de Courmayeur l'an dernier ... je me contente d'une soupe vermicelles trop cuite).

En sortant du chapiteau, un gars me propose de passer la nuit ensemble (en tout bien, tout honneur); nous entamons donc les incessantes montées et descentes avec mon compère Jérôme... pas grand-chose à dire quant au paysage, on ne voit rien, hormis le fait que le terrain est très gras, depuis le départ d'ailleurs, vu les seaux d'eau tombés la veille; c'est avant d'arriver aux Contamines (km 95), qu'une partie de ma virile anatomie me rappelle donc à l'ordre ... mes plantes de pieds. Un autre calvaire commence ... chaque pose de pied au sol pique, et de plus en plus.


 Nous reprenons donc l'ascension vers les Chalets du Truc, le jour se lève, et franchement, on a hâte que cette petite balade bucolique s'arrête ... la vision du col de Tricot nous sape littéralement le moral; un petit sentier quasi tout droit dans une sorte de combe : 600m D+ en moins de 3km; le tricot je préfèrerais le faire dans mon fauteuil, une petite bière à portée de main. Montée interminable, pieds douloureux ...arrivés au sommet, il reste 17 bornes ... ça va être long ... dès fois c'est bon quand c’est long, ben pas là ! Descente tout bonnement interminable (oui je sais, il y a répétition mais je n’ai pas trouvé d’autre mot), ponctuée de temps en temps par des petits coups de cul ...

"les Houches ? Ce n’est pas loin, il reste 4 km ..." Tu parles, ça fait plus d'une heure qu'on descend; y'en a marre ... Enfin le ravito des Houches; on ne s'arrête même pas, il reste 8km de faux plat montant; on marche, on en peut plus... on arrive tout de même à trottiner dans les 500 derniers mètres, pour une arrivée triomphale à Chamonix ...!

Moralité de l'histoire :

- Moins vite le premier col tu monteras !

- 15 fois ta ceinture porte dossard au départ tu vérifieras !

- De NOK les pieds plusieurs fois tu t'enduiras !

- Rapidement la TDS avec tes potes tu referas !  

- Si les vêtements de couleur tu aimes, l'UTMB te comblera !