mercredi 29 juin 2016

Stage Trail 25/26 juin

Récit de Fabienne Franchois

"Nous étions 4 valeureux traileurs à nous porter volontaires pour participer à un stage dédié au trail dans le Vercors.
Arrivés dans l’après-midi de vendredi à Grenoble nous avons mis le cap sur Villard-de-Lans (tout vert, tout blanc) pour rejoindre le bois barbu et l’Auberge de la glisse. Après une petite balade en sous-bois maitrisée de A à Z tant au niveau du parcours que du timing, nous avons dîné puis nous sommes allés admirer les joueurs du Racing 92 se battre pour ramener le bouclier de Brennus.
Au programme de ce week end ensoleillé nous avions pour commencer une matinée dédiée aux techniques de trail (Utilisation des bâtons, technique de descente, analyse de foulée, alimentation, matériel …). Nous constatons tous qu’il est bien plus facile de monter que de descendre. Notre accompagnateur Nicolas nous a donné les clés pour réussir nos descentes mais il sera encore nécessaire de travailler pour arriver à jouer les cabris !
 
 
Le samedi après-midi était dédié à  la découverte des différentes allures et de la VMA ascentionnelle. Notre petit cœur se souvient encore des 4 montées sèches faites à bloc ! Comme quoi on peut avoir le cardio au taquet à 4 km/h !
Dimanche matin Nicolas nous a fait découvrir un magnifique parcours de trail en direction du Col vert. Nous avons croisé peu de monde mais une proportion importante de champions (trail, ski de fonds) ! Evidement les marmottes et les chamois étaient au RDV.
Au total nous aurons parcouru 40 km et grimpé 1700m en un peu plus de 8h de bonheur.
Bref, un week end qui ressemblait à une petite bulle d’oxygène dans un décor magnifique à moins de 4 heures de Paris. Un accueil au top à l’Auberge de la glisse où nous avons savouré les délicieux petits plats de Sabine et reposé nos corps fatigués par l’effort. Un grand merci à Nicolas du Centre d’Entraînement et de Formation aux Sports Outdoor pour sa pédagogie et sa patience."
 

lundi 27 juin 2016

Verdon Canyon Chalenge - 64 km

Récit de Frédéric COURNON
  
"Verdon Canyon Chalenge - 64
Ayé c'est l'heure, j'entends mon téléphone sonner... Une sonnerie à peine ... puis ma tente qui s'ouvre... toute seule ! Ah non c'est mon voisin de tente - probablement un ouvreur - qui se lève avant tout le monde pour se positionner. Il est 1h20 ! Encore le temps de dormir ...
Tien, ma tente qui s’ouvre encore ! Ah non, c'est mon autre voisin qui fait le 80 km et qui se lève à 2h00 ... départ à 4h.
Bon au final, je me suis retrouvé à avoir un nouveau voisin tous les quarts d'heure jusqu'à 4h15, l'heure à laquelle j'avais réglé mon réveil.
Et une question me taraude : pourquoi des tentes qui se montent si vite ont-elles des fermetures aussi bruyantes ?
Pas grave, j'ai quand même dormi 3 bonnes heures et le temps semble idéal pour faire une petite balade de 64 km dans les Gorges du Verdon.
 

1h45 plus tard je suis sur la ligne de départ dans le village d'Aiguines, dossard 584, en compagnie de 125 autres camarades de jeu. Aucune douleur à signaler, mon sac sur le dos, mes bâtons en mains et ... mes genouillères Zamsk RK1 aux genoux. Elles sont mon dernier espoir, elles portent en elles mon avenir sur les chemin de France et de Navarre !
Le départ est donné et on commence tranquillement à grimper les 800m de dénivelé qui nous sont offerts en guise d'échauffement. Je me positionne en queue de peloton pour ne pas être tenté de partir trop vite. Et puis c'est toujours plus agréable de dépasser que l'inverse.


 


A 6 heures on trouve peu de coureur bavards. Mais 1h15 plus tard, en haut du Grand Margès, devant la beauté du spectacle qui s'offre à nous, les langues commencent à se délier. Tout le monde s'arrête pour photographier le lac de Sainte Croix avec l'horizon à perte de vue, d'un côté. Et les gorges du Verdon qui se dessinent de l'autre. Un peu comme si un géant était venu trancher la terre de son épée monumentale pour laisser passer la rivière.
La descente est très agréable. Des passages découverts à slalomer entre le cailloux. D'autres en sous-bois à zigzaguer entre les arbres.
On arrive finalement dans l'antre. Et comme souvent, ce qui est beau est difficile à conquérir. Mais ici la difficulté fait partie du plaisir. Une pente hyper raide, des rochers, des échelles qui demandent une attention de tous les instants.
S'ensuivent alors 15 km de bonheur, au fond du canyon, entouré de falaises immenses et au-dessus de ce cordon bleu qui serpente avec vigueur entre les rochers.
Il y aura en point d'orgue ce fameux couloir Samson et ses escaliers interminables, mais aussi le point Sublime qui voit la terre s'ouvrir en deux. Et ce tunnel de 600m creusé dans la roche par ce fameux Martel, parsemé de petites ouvertures qui nous donnent des points de vue magnifiques sur le canyon.
 
 

C'est finalement avec regret que je quitte cet endroit merveilleux. Mais je me console en constatant que l'on est maintenant à mi-parcours, que mes jambes sont bien et que mes genoux ont l'air décidés à me laisser tranquille. Tout va bien quoi !
C'est le 3eme ravito donc. Il y a pas grand-chose qui me fasse envie si ce n'est du pain qui se révèlera aussi bon qu'il est appétissant. J'en oublie même mes battons en repartant et pers environ 10 minutes pour les récupérer. Du coup mes compagnons de course sont loin devant et je me sens obligé d'accélérer dans la montée qui suit. Malheureusement je tombe rapidement en panne d'essence. La côte est très raide et plus longue que je ne le pensais.
Et le bon pain du boulanger est toujours dans mon estomac et ne permet pas de remplir mon réservoir glucidique suffisamment rapidement. En plus je commence à avoir mal au ventre. Et pour la première fois je me fais dépasser par d'autres coureurs. Tout d'abord par monsieur muscle dont je me demande encore comment il fait pour porter tout ça sans même avoir besoin de bâtons. Et une jeune nénette qui a eu la gentillesse d'avoir l'air aussi fatiguée que moi, mais que je ne rattraperais jamais.
 

Il me faut près d'une heure pour venir à bout de cette montée. Et encore quelques km pour trouver une solution a mon mal de ventre. J'en profite pour faire une dédicace à mon ami Nicolas qui va bientôt s'élancer sur le tour complet de Golf du Morbihan (170 km) et qui rencontre fréquemment ce genre de problèmes.
Et me voila reparti de plus belle. Je remonte encore quelques coureurs. Certain commencent à fatiguer. Il y a aussi celui qui boite suite à une mauvaise chute. Celle qui a les genoux qui couinent à qui je fais la promotion de mes genouillères.
C'est une très bonne période, je suis offensif et décidé à attaquer. Et c'est un vrai plaisir de voir au loin ces silhouettes qui se rapprochent pour finalement disparaitre dans mon dos.
Mais au 48ème km ... c'est le drame !
 

Oui, on les voyait arriver depuis quelques km mais on espérait pouvoir y échapper. De gros nuages noirs sont maintenant au-dessus de nos têtes, le vent souffle et une pluie froide se met à tomber. L'eau mélangée au sel de transpiration qui recouvre mon visage coule et me pique les yeux. Je me refroidi très rapidement car je ne peux pas courir pour me réchauffer. Et mentalement je perds d'un seul coup la force d'accélérer.
Malgré une grande pause au 5eme ravito et la soupe chaude que j'avale, ma situation ne s'améliore pas. Et il faut de nouveau grimper le Grand Margès qui semble si loin de nous ! Sans parler de la descente (800m bien raide et technique) que je redoute tant pour retourner au village.
De nombreux coureurs me dépassent. Heureusement, une bonne partie d’entre eux sont du 80km. La pente, douce au début, devient progressivement plus raide. La pluie tombe toujours, la visibilité est nulle et le chemin se transforme en rivière de boue. Mais je fini par me réchauffer quand la pente devient plus raide. Et le moteur se remet en route pour finir la montée en trombe.
Et comme un miracle n'arrive pas seul, la pluie s'arrête au sommet. En fait les nuages sont comme bloqués par la montagne et l'autre versant est beaucoup moins humide.
Le sol est malgré tout très glissant. Mais cela reste un jeu d'enfant à côté de ce que j'ai pu rencontrer cet hiver dans les forêts parisiennes. Mes bâtons sont aussi d'une grande aide. Et mes genoux au top !
Du coup je me rend compte rapidement que je suis beaucoup plus rapide que les coureurs qui me précédent. Mon moral monte aussi vite que j'avale la descente et les quelques troublions qui se mettent en travers de mon chemin. D'ailleurs l'un d'entre eux fera une belle chute en me voyant débouler devant lui. Je fait donc une descente comme jamais je n'en avais fait, comme je n'avais même osé le rêver, à fond de ballon ! Et là pour le coup, je me fais bien plaisir.
C'est donc au bout de 13h08 de course que je passe enfin la ligne d'arrivée. Le soleil est de nouveau dans les parages. Je suis assailli par une petite pointe d'émotion en réalisant que je viens enfin de faire une course pleine, sans douleur envahissante, sans crampe même, simplement à gérer mon effort, mon alimentation, mon énergie. Et en prenant un maximum de plaisir.
Un petit jeune sympa me conseil d'aller me faire masser. Je me ferais en fait tordre par une apprenti ostéopathe très sympathique. A côté l'infirmerie est remplie. Certains souffrent juste d'un bon coup de froid, d'autres semblent plus sérieusement blessés. La pluie a compliqué la fin de parcours de beaucoup de coureurs.
J'aurais aimé discuter avec mes compagnons de course, mais la fatigue et le froid me rattrapent trop vite et je pars me réfugier dans la voiture pour me réchauffer.
Et plus tard, tout en avalant ma pizza et mon verre de rosé dans le restaurant du camping, je suis déjà en train de penser à mes futurs entrainements, ce qui a bien fonctionné et ce qui était moins bon. Car évidemment il reste encore trop de lieux magnifiques à explorer pour s'arrêter là !"



 

mercredi 22 juin 2016

Trail de la Vallée des Lacs - Gérardmer (87km et 4 500m D+)

Récit de Samuel Gotto ..

"C’est en territoire vosgiens que nous nous rendons (avec un ami) pour la dernière grosse course de préparation en vue de l’UTMB : Le Trail de la Vallée des Lacs à Gérardmer (87km et 4 500m D+).
 
 En raison des fortes pluies qui ne cessent de s’abattre, le parcours a été revu à certains endroits (chutes d’arbres, crêtes infranchissables)  et nous nous lançons pour finalement 85km…
Mes objectifs sont :
-          Même s’il est difficile d’estimer un temps de course en trail, je me fixe un maximum de 15h de course et être dans le 1er tiers (350 partants)
-          faire l’effort dans les relances et courir un maximum sur les portions plus ou moins planes (quand j’écris courir il faut comprendre trottiner…)
-          me retrouver dans le dur seul
-          bien profiter des ravitos en délaissant les barres et gels qui à la longue me font mal au ventre
Nous prenons le départ à 4h du matin (non sans mal) et pénétrons très rapidement dans les bois pour évoluer dans une brume très humide et un terrain très boueux !
 
 
Au km3 j’ai déjà les chaussures trempés (ça sent les ampoules et les crevasses)


Comme je m’y attendais le parcours est fortement accidenté : une succession de côtes bien raides mais pas trop longues et des descentes du même acabit (mais j’aime bien, ça casse la monotonie).
Je quitte mon partenaire pour me retrouver seul et c’est au km30 qu’un jeune de 25 ans m’accroche, on papotte, on échange, on « blablatrail ». Toujours est-il que, mine de rien, il me « pousse » un peu. Ah cette jeunesse…
La pluie rend le terrain vraiment difficile : de la boue qu’on ne peut contourner, des cailloux glissants et des descentes transformées en ruisseau… Bref, il convient d’être vraiment prudent et concentré sur ses pieds !
Avec de la chance on a pu éviter 2 gros déluges : le premier on évoluait à couvert et le second nous a surpris juste avant un ravito ! Comme il ne fait pas froid je ne mets pas mon imperméable (on n’est pas en sucre…).
Heureusement les ravitos sont couverts et les bénévoles adorables avec leur accent !
Néanmoins le 3ème déluge ne nous a pas loupé.
 A chaque ravito, je m’alimente uniquement de tucs, de saucisson et emmental puis je repars en marchant avec mon bouillon de vermicelle car mon nouveau partenaire souhaite faire <12h. Tant que je peux suivre…
Du coup, on ne s’est pas lâché.
 Il m’est difficile de juger la qualité du parcours avec cette météo : c’est très vert, on a de joli de points de vue sur les collines, on longe de très beaux lacs mais ce n’est que des forêts sombres de sapin.

 

 

 A 15km de l’arrivée (sous le 3ème déluge), je commence à en avoir un peu marre : ce n’est pas très plaisant que de devoir constamment regarder où on mets les pieds sans profiter et du paysage et d’un rythme régulier.
A 7km, il nous reste 40’ pour faire moins de 12h et je décide d’envoyer ce qu’il me reste sachant que ce n’est que de la descente (surtout pour remercier mon partenaire en espérant ne pas l’avoir trop lésé).
A 4km il nous reste 24’ : c’est jouable. Mais c’est sans compter la modification du parcours et nous tombons sur un mur de 500m qui m’a littéralement brisé le moral.
Du coup mon cri de rage a fait fuir les nuages !


 
 Ayéééé !!! On finit en 12h06 à la 28ème place (inespéré).
J’ai rempli tous mes objectifs ou presque : il aurait fallu que je cours un peu plus seul et surtout moins vite !
En effet, ce trail n’est que la moitié de l’UTMB et même si j’aurais pu repartir, cela n’aurait pas été au même rythme et je ne sais pas pourquoi combien de temps...
Mais bon : Carpe Diem…"
 

 

 

lundi 13 juin 2016

Trail ile Yeu (11 juin 2016)

Trail ile Yeu (Vendée) - 11 juin 2016 : récit de Marc Ferrand
"Une iiiiile, entre le ciiiiiiel et l’eau… Et oui, pas étonnant qu’il ait plu mais ça nous a plu bien qu’on n’en puisse plus (c’est agaçant hein !?). Inscrits depuis décembre pour cette course que je souhaitais faire depuis un bon moment et c’est par un temps typiquement Vendéen (Parisien ? Breton ? Normand ?), enfin franchouillard quoi, que les départs de courses furent donnés à 10h30 en ce samedi matin : crachin alterné de quelques grains et température correcte d’environ 18 degrés. Le 13 km fut tout d’abord lancé avec en guest star Béatrice (parmi 450 participants annoncés (!?), ils paraissaient être 250…), puis le 45 (qui fut un 46 km avec 185 participants) et enfin le 23 km (comptant environ 500 coureurs). Brumisés, ventés, nous avons attaqué les chemins côtiers, entre sable mouillé mais meuble, rochers et passages plus étroits le long de la lande locale. La côte sauvage offrant ses plus beaux paysages, passant par le vieux château, quelques montées et descentes bien découpées, dignes de paysages écossais.
 
 
 
Le temps de quelques photos (et oui, j’étais en mode winner !!!) et vint le dur moment de la séparation : adieu les dossards rouges du 23 km (les bleus du 13 km n’étant plus qu’un lointain souvenir), bonjour les passages dans le sable sec (comment a-t-il fait ?!) et les boucles autour de St Sauveur (sic !), empruntant un loooooooong passage dans les dunes sous les arbres avec petites montées et descentes en enfilades sur du sable plus ou moins dur… Encore une partie de 3 km environ sur la plage (en photo, envoyée pendant la course par MMS afin de montrer que j’étais encore en vie) sous un soleil retrouvé pour les 3 dernières heures de course et retour vers Port Joinville pour un périple sans entrainement préalable de 6 h (le 1er du 46 km fini en 3h18) , mes douleurs de pré-course ayant été remplacées par de bonnes vielles courbatures. En trois mots : GÉ NI AL !!!!"






Challenge BPCE 11-12/06/2016

"Malgré le climat social compliqué qui a failli remettre en question notre départ pour Perpignan, nous avons pût rejoindre sans encombre le site de la 3ème olympiades BPCE à PORT-BARCARES et ses 1200 compétiteurs.
Notre équipe s'est frottée aux épreuves de pétanque, cyclotourisme pour une boucle de 54 km et bien entendu course à pied pour un 10 km. Pour cette dernière, Bruno Rotte est arrivé le premier de notre délégation en 42 mn.
Bonne ambiance, soleil, vent et bière étaient au rendez-vous. "