mardi 26 juin 2018

Triathlon de Deauville (23-24 juin 2018)

Récit de Marc M.




"Nous partîmes il y a longtemps en discutant autour d’une bière ou deux, peut-être même qu’on était encore en 2017, sur le thème : on devrait s’inscrire à un triathlon !
 
L’alcool étant une mauvaise conseillère, nous nous sommes donc inscrits pour la course la plus renommée de la saison : le triathlon de Deauville. Plusieurs formules étaient disponibles

et celui qui avait le plus bu, Nicolas, s’est inscrit pour le « L » (1,9 km de natation, 80 km de vélo, 21,1 de course à pied) ! Ceux qui avaient encore un peu de discernement ont opté pour le « S » (300 m de natation, 20 km de vélo, 5 km de course à pied) ou le « M trafiqué » (750 m de natation au lieu de 1,5 km, 40 km de vélo, 10 km de course à pied) …

Nous étions finalement 5 le samedi sur le S et 7 le dimanche sur le M750.

Les effets de l’alcool ayant permis le processus d’inscription dissipés, nous sommes tous passés au mode préparation pour le plus grand bonheur de tous les magasins de sport de la région parisienne qui ont enregistrés des ventes record dans les rayons triathlon. Chacun sa tactique, certains achetant directement le haut de gamme, d’autres étant plus raisonnables. Premier constat, en dehors du prix exorbitant de l’inscription (90 € pour le M750), il a fallu acheter ou louer un vélo et/ou des prolongateurs de guidon et/ou une combinaison de natation et/ou une tri fonction (vêtement très moulant, mettant en avant les kilos en trop que tu as la chance de garder toute la course, sous la combinaison de natation puis pour pédaler et courir) et/ou une ceinture porte dossard 3 points et/ou pleins de truc que tu ne pouvais pas soupçonner et dont tu n’as pas toujours compris l’utilité. A noter que les maîtres-nageurs des piscines de la région ont aussi fait face à une nouvelle espèce de sportifs inquiets demandant comment nager le crawl sans se noyer en moins de 10 leçons. Vous l’aurez compris, le triathlon est un business inventé par les professionnels du sport pour développer leur chiffre d’affaire. Natixis devrait se pencher sur la question, il y a certainement du PNB à la clé.

Après une préparation irréprochable et une vie d’ascète (Personne qui s'impose, par piété, des exercices de pénitence, des privations, des mortifications ou personne qui mène une vie austère), l’inquiétude a commencé à monter et tous les mails et questions ont convergé vers Stéphane P. le "Picard volant" et déjà expert en triathlon. Il a fait preuve d’une grande patience et de beaucoup de pédagogie pour nous rassurer souvent et nous inquiéter … souvent avec ses réponses.

 Une fois le groupe WhatsApp créé, le plus dur était fait, les messages rassurants se succédant au fil des jours : il parait qu’on doit nager dans la mer, il n’y a pas pied, il y a des vagues, l’eau est trouble... Vous êtes au courant, le vélo est en drafting interdit (après des heures de recherches on a compris qu’on n’a pas le droit de suivre le cycliste qui vous précède à moins de 10 m pour ne pas profiter de l’aspiration), le parcours n’est pas totalement plat, je viens de vérifier, c’est pas plat du tout, il y a même une cote avec des passages à 20%, le plus dur c’est de ne pas poser pied à terre, il y a 600 m de D+ sur 40 km... il faut mettre toutes les affaires dans une caisse en plastique pour les changements de discipline, si ça dépasse les commissaires mettent des pénalités, on ne sait pas si un pack de 6 rentre dans la caisse…

 Bref, la sérénité était au rendez-vous et nous sommes arrivés le jour J, plus affutés et inquiets que jamais. Première surprise, certains manquaient à l’appel alors qu’ils s’étaient inscrits. Plusieurs excuses vaseuses ont circulé, une des meilleure étant : j’ai fait le tournoi de rugby de Natixis, je suis fêlé (des côtes), ma femme m’a préparé un programme, bref  je ch** dans mon f*** et je ne viens pas.
 
Nous sommes entrés dans le week end avec de nombreux messages et photos de Christian parti en éclaireur, préférant arriver en avance pour se remettre du décalage horaire, quitte à prendre des risques avec la nourriture locale qui peut être dangereuse. Ça nous a permis d’avoir des informations de première main et de nous rappeler que nous faisions une course sous peu…

Nicolas a ouvert le bal avec une performance énorme : 6h10 d’effort (43 min de nage, 3h18 de vélo, 01h55 de course + 13 minutes de transitions). Pour nous qui étions à Paris, ça faisait envie car il avait la banane sur toutes les photos et ça avait l’air vraiment sympa mais bon 06h d’effort ça ne s’improvise pas !!!

Les champions du S sont entrés en jeu l’après-midi avec un lot de photos de sportifs épanouis et quelques messages sur une natation agitée.

Est alors arrivée, la fameuse nuit de la veille de course, celle où tu dors toujours bien, surtout quand tu es confiant et que tu es certain de n’avoir rien oublié même les trucs que tu as acheté sans trop savoir à quoi ça sert.

 Transport écologique oblige et suite aux désistements familiaux de dernière minute, nous avons maximisé le nombre de véhicule mais nous avons tous réussi à arriver à temps et nous avons trouvé une place pour se garer en à pleine plus de temps qu’il ne faut pour faire le trajet Paris-Deauville.
 
Après avoir récupéré les dossards et profité de l’ambiance de course, nous nous sommes préparés comme des futurs professionnels avec quand même des doutes sur les emplacements des nombreux autocollants et accessoires à porter (bracelet, puce, …).

 Le moment tant attendu est arrivé : le piquenique au soleil ou à l’ombre on vote on hésite et on choisit à l’ombre entre les déjections canines, c’est quand même plus convivial. Les compétiteurs du dimanche avaient tous apporté leur salade de pâtes (modèles et accompagnements au choix mais base pâtes indispensable), personne n’a tenté la nourriture autochtone.
 
Il a fallu ensuite déposer les affaires à la « transition » : l’endroit où tu passes du mode nageur au mode cycliste et du mode cycliste au mode coureur. Chacun avait une stratégie hyper préparée et forcément meilleure que les autres mais la sérénité se lisait uniquement sur le visage de Stéphane l’expérimenté.
 

Nous sommes donc partis pieds nus, notre combinaison, notre crème solaire et notre vaseline sous le bras pour nous échauffer et essayer d’enfiler ces magnifiques combinaisons bien chère (sauf la mienne louée chez Samuel « j’ai tout pour toi et on fait à peu près la même taille, ma combinaison nage très vite »). Après les réglages, ajustements et photos d’usage, nous avons apprécié la présence des triathlètes expérimentés (ceux qui avaient fait la course la veille) à qui nous avons pu remettre ce que nous avions oublié de déposer dans les consignes comme les clés de voitures et autre accessoires peu conseillés pour nager en mer.

 On a tout de suite confirmé à l’échauffement les impressions des experts du S : on voit rien, il y a des vagues, on n’arrive pas trop à voir où on va mais il est trop tard pour reculer.
Départ en haut de la plage avec choix de sas possible des plus rapides aux moins rapides. Tactique tout dans la nuance pour L’US Natixis : 2 dans le premier sas et 5 dans le dernier, la confiance dans nos capacités en natation étant … contrastée !
 
Beaucoup de public, une sono, des poms poms girls, une haie de spectateurs, un speaker d’enfer avec un moment privilégié pour te rassurer quand ton cardio te dis que tu bats à déjà plus de 100 sans bouger : que ceux qui font leur premier triathlon lèvent le bras. Je suis content, on pense à moi, je me signale mais je suis tout seul à lever le bras et les autres autour sont morts de rire :-(.
 
Comme la mer était basse, nous sommes partis avec environ 200 m à courir avant et après avoir nagé. Ça nous permet d’avoir des temps de natation canon au GPS sur Strava mais ça permet surtout de commencer à nager en étant déjà complètement essoufflé :-(. Les tactiques se sont révélées conformes aux attentes : si tu es devant, tu bois la tasse tout seul, si tu es derrière, tu bois la tasse en groupe et tu prends des baffes de tous tes amis pingouins autour de toi.

Après avoir trouvé la sortie, ne rigolez pas, c’est pas si simple, il faut contourner des bouées, trouver le chemin du retour. Tu reviens sur la plage, encouragé par des centaines de spectateurs dont la team Natixis du samedi qui n’a pas encore trop pris le soleil, n’a pas encore trop bu et a encore de la voix. C’est rassurant et ça booste. Premier indicateur intéressant pour moi, je me suis fait doubler en courant sur la plage à l’aller et au retour, c’est surement parce que je m’économise … ou que je cours moins vite que les autres :-(.
 
Après une transition ou on est fier d’avoir trouvé son vélo (parmi 900 ce n’est pas si facile), on a la joie de faire du vélo avec une tri fonction trempée. On nous avait prévenu et j’étais tellement rassuré que j’étais allé faire une reconnaissance avant : il faut monter très vite la côte de Saint Laurent, notre Alpes d’Huez à nous avec la même pente mais aussi le même nombre de spectateurs, la sono, bref tout ce qu’il faut pour te doper et réussir l’exploit de ne pas poser pied à terre !
 
La suite du parcours est conforme aux attentes, jamais plat, trop souvent avec le vent de face mais c’est super agréable de rouler sur une route fermée, complètement à gauche pour couper les virages. J’ai eu le plaisir du privilège du premier sas de natation, me faire rattraper et déposer par des cyclistes qui avaient tous la même caractéristique : l’âge de mes enfants, des vélos de folie, des jambes rasées et un rythme incroyable. Tu as beau t’y attendre connaissant ton niveau en vélo, c’est quand même difficile à vivre. Après un parcours comme d’habitude en décélération progressive, c’est le retour dans Deauville pour la deuxième transition, celle où tu espères que tu as bien pensé à mettre les chaussures de running au-dessus de la combinaison mouillée et pas en dessous !
 
C’est parti pour 10 km de course à pied le long de la plage, en partie sur les fameuses planches de Deauville pour 2 tours de 5 km. Déjà bien chaud ou presque cramé, j’opte pour un départ prudent en me disant qu’il sera toujours temps d’accélérer ensuite … ou jamais finalement ! Super accueil et encouragements du public et surtout de la team Natixis déchainée, plus alcoolisée et plus rouge à chaque passage mais toujours au taquet. Comme j’aime bien me faire dépasser, j’ai continué à prendre du plaisir en me demandant si c’était moi qui courait lentement ou si c’était les autres qui couraient vite. J’ai pensé à Nicolas qui avait fait un semi-marathon la veille alors que je me demandais comment j’allais finir mon 10 km.
 

 
Je suis finalement arrivé, complètement épuisé, ravi que personne ne me prenne en photo dans mon état lamentable du coureur au bout de sa vie. Après une bière, un massage aussi douloureux que réparateur, une douche et encore une autre bière ça allait mieux.

 Nous nous sommes tous retrouvés, notre médaille et notre tee shirt de finisher, fier comme de notre première étoile au ski.
 
Vous nous devez maintenant tous le respect, nous avons terminé un triathlon, c’était un week end super et la seule question qu’on se pose c’est : quand est ce que l’on recommence, car pourquoi être bon dans un seul sport alors que tu peux être nul dans 3 😊
 
Bravo à toutes et à tous et merci pour ce super week end."

 

lundi 25 juin 2018

Pic-Nic de la section Athlé (22/06)

Ils étaient pas loin d'une cinquantaine d'adhérents de la section Athlé pour se retrouver au désormais légendaire pic-nic annuel








jeudi 7 juin 2018

Trail de l'Orangerie de Bonnelles (27/05)

Par Marc Ferrand



"Trail de Bonnelles - Notre équipe de fondus a participé ce 27 mai à la Crosnier Race (moins connue sous le nom de Trail de Bonnelles) : Deux fadas de l’US NXS sur le 39 km et 4 sur le 18 km. Notre fusée Claudia, magnifiquement coachée par un Greg des grands jours, lol, y a d’ailleurs réalisé un excellent chrono sur le 18 km, tout comme Eric C., notre chef vénéré, sur le 39 km ! Par un temps sans pluie étonnant vu la mousson en cours, et un terrain finalement non boueux, même au fameux passage de la rivière où il m’est déjà arrivé de vérifier à chaque pas que les chaussures sont bien encore là. Bonne chaleur pour cette course, un peu élevée pour courir mais finalement supportable si on avait prévu de l’eau en plus des ravitos. Outre une lourde chute sur la fin de parcours qui m’a laissé KO pendant plus de 500 m et un tendon de m…, non d’Achille qui se remet mais que je maltraite régulièrement, ce fut une belle course terminée au sprint, ô vanité quand tu nous tiens… J’adoooooore !!!"