vendredi 27 septembre 2019

Trail d'Alésia (21/09) ... la suite

récit de "Dodo" !

"En toute curiosité, je me demandais ce que cela pouvait faire de se rendre sur le site de Liberté 2, à Charenton, un samedi matin vers 8h15. J’ai enfin eu ma réponse ce samedi de septembre : le périphérique est à peu près fluide, les yeux piquent et le site est entièrement fermé à toute personne qui ne s’est pas signalée au préalable, sécurité oblige. C’est avant tout un plaisir de retrouver une fine équipe de copains runners/ses (pas encore) réveillé/es mais tout sourire.

Nous sommes un groupe de 19 à prendre la route pour la Bourgogne, direction Alise-Sainte-Reine et son Trail d’Alésia. C’est dans le désormais célébrissime Viano de Nicolas que se passe mon trajet : on est toutes/tous bien bavardes/s. En fond sonore, la playlist nous régale, 80s quand tu nous tiens, ou comment passer de ‘Fruit de la passion’ à ‘I will survive’ en passant par ‘Mamma Mia’ sans crier gare.
Les festivités commencent avec un copieux déjeuner dans le village de Flavigny. Tout est bon et fait maison, et on va tâcher d’oublier l’attente interminable qui a laissé nos estomacs se languir.
S’ensuit une petite balade digestive dans ce joli village ainsi qu’un passage obligé par la boutique des fameux Anis de Flavigny.

 

L’après-midi file à toute vitesse et nous devons aller récupérer nos dossards. Je suis inscrite sur le 35,6km, avec 1090m de dénivelé. Et je me demande pourquoi.
Tout a commencé en mai dernier, lors du Challenge de la Drôme, requinquée et confiante d’avoir su courir 2 trails 2 jours d’affilée (de distance raisonnable), j’ai imaginé l’impensable. Courir bien au-delà des 21,1 km, ma distance maximale sur route et course nature, me semblait atteignable. Mais mon cerveau avait dû omettre mon aversion prononcée pour les montées et les relances ; mes jambes s’en sont souvenues, elles. Le trail est une belle succession de montées et descentes, comme je ne les aime pas. L’idée de passer sur le 26km m’a effleurée l’esprit mais je savais que je serai accompagnée de Fabienne, et que je ne devais pas me dérober.
La suite du programme, c’est opération culturelle au MuséoParc d’Alésia, plutôt instructif. Le soleil nous offre une superbe après-midi et nous donne bien soif. Il est temps de rejoindre l’hôtel, localisé à Semur-en-Auxois. L’apéro en terrasse est parfait et on en oublierait presque la réservation au resto. On enchaîne donc avec un dîner copieux et bon, non n’essayez pas de compter les calories, surtout ceux du fondant au chocolat gentiment offerts par les restaurateurs pour notre gourmandise…
Avant de dormir, je prépare soigneusement mon sac, le plus important étant bien sur mes chers bonbons Haribo, que j’ai prévu de manger tous les 7 km.

Le réveil qui sonne à 6h est rude et la prise de conscience de l’effort à venir me fait paniquer intérieurement. Je décide que cette course sera une sorte d’expérimentation personnelle sur ma résistance à l’effort très longue durée.

 

L’ambiance très conviviale et l’enthousiasme de mes copains/ines de course me font patienter jusqu’au coup de feu. Départ donné à 9h15, nous entamons une descente assez abrupte, sur plusieurs mètres, les jambes et les genoux apprécient moyennement, on commence fort. Je me concentre sur les paysages, mon souffle et le sol !
Nous traversons avec plaisir les abords du MuséoParc, visité la veille, puis on embraye sur plusieurs mètres sur des rails. J’ai les yeux rivés au sol pour ne pas perdre pied et je suis sagement Fabienne. Mon niveau de concentration est tel que je manque de m’embrocher sur un barrage de barbelés à peine visibles, même de près. Passée cette frayeur, je réalise qu’il fait bien chaud et que les passages dans les champs, sans ombre, sont déjà ardus. Nous attaquons la 1re montée en marchant, elle est longue, très longue et je réalise l’ampleur de ce qui m’attend. Cependant, ce sont des passages ombragés qui permettent de rester relativement « au frais », ce qui est un moindre mal.

Nous atteignons le 1er ravitaillement à Flavigny au bout d’1h15 environ : un vrai rafraichissement compte tenu du niveau de sécheresse ambiant. Nous voilà ensuite dans le village, version montée, puis une descente difficile en devers m’oblige à nouveau de redoubler de concentration. Mes chevilles ne savourent pas du tout les pierres qui parsèment irrégulièrement le chemin, mon pied finit par glisser et je chute, d’une belle chute sans bruit et sans blessure. Je me relève sans dégât avec un « Tout va bien !! » à Fabienne qui avait ralenti devant moi.

Passées les 2h30 de course, j’ai le sentiment décourageant de subir : j’ai du mal à tenir un bon rythme de marche dans les montées et les relances sont franchement pénibles, je trottine plus que je ne cours et je marche même beaucoup. J’envisage en fait d’abandonner au prochain ravito, me sentant franchement incapable de surmonter toute la course. La cerise sur le gâteau, ce sont mes réserves d’eau vidées et l’horrible impression durant 20 bonnes minutes que le 2nd ravito ne veut pas venir à moi (ou l’inverse). Celui-ci arrive enfin et je remplis consciencieusement mes réserves. J’en profite pour grignoter quelques Tucs, boire du Coca dilué. Je repars un peu requinquée, avec un ventre qui ballonne de Coca, je sens que je vais peiner à digérer. Je suis sincèrement admirative de Fabienne, qui est en forme, tient tranquillement le rythme et prend même des photos !
 
 

Malheureusement, les kilomètres ne défilent pas sur ma montre et au bout de 3h30 d’effort, c’est le passage à vide pendant d’interminables minutes : « j’en ai marre/je vais vraiment abandonner/mes jambes tirent/la course est longue/je n’y arriverai jamais/il reste encore 15 km, ça représente combien de temps/j’aurais dû choisir le 26/pourquoi je suis venue/pourquoi je fais ça/je suis nulle/je ne suis pas entraînée pour ça etc… ». Je n’arrive pas à chasser toutes ces pensées. Je finis par demander mentalement du répit à mon corps, c’est-à-dire tenir bon pendant encore 2-3h. Et aussi fou que cela puisse paraître, au bout de 20 minutes, je dépasse cet épisode nébuleux et je me remets à trottiner calmement, le passage en forêt s’y prête très bien, je reprends beaucoup de plaisir !
Au meilleur de mon moral, je me retrouve au-dessus d’une descente avec corde. J’ai un peu le vertige et je ne suis pas très lucide, un combo pas franchement gagnant mais je m’en sors sans heurt. Je suis agréablement surprise de voir le 3eme ravitaillement, qui me remet d’aplomb.
Cependant, la suite est pointue : on se retrouve au pied d’une belle montée avec corde. Après 4h30 d’effort, je me hisse comme je peux, à la hauteur de ce que mon corps veut bien fournir, c’est-à-dire pas grand-chose. Un traileur aguerri (il est sur le 53 km) me conseille gentiment « il faut monter avec les bras seulement, sinon tes pieds glissent systématiquement ». Bonne élève, je tente de suivre son conseil et je comprends que mes bras sont aux abonnés absents, je lui lance donc « ah ben j’ai pas de bras en fait !! » ;p

Après cet obstacle franchi, je marche pour retrouver un cardio correct puis je reprends un tout petit peu de plaisir à courir en forêt. J’ai perdu Fabienne de vue mais je sais qu’elle n’est jamais trop loin. Et surtout, je sens que mes jambes ne veulent plus courir, elles hurlent au scandale, mon genou gauche se plaint des descentes et j’avance un peu n’importe comment. Un hippopotame serait plus gracieux.
Quelques kilomètres avant la fin, le 4eme et dernier ravito propose un bonus frites froides du déjeuner ! C’était pile ce qu’il me fallait pour la motivation ultime. Autre bonus de fin de course : retrouver Nicolas (sur le 53) et finir la course tous les 3 ! Nico m’oblige à calculer l’équivalent en tours de stade des 1800 m restants, mon cerveau ne veut plus de sollicitation. A l’approche de l’arrivée, ce sont la voix du speaker au micro de plus en plus distincte, Julien s’approchant pour m’encourager et la clameur des spectateurs qui me forcent à courir encore un peu pour passer enfin l’arche.

 

J’avais initialement estimé notre effort à 5h30, ce sera plutôt 6h15 au total. Soit la plus longue distance et le plus gros effort que j’ai pu fournir. Je ne suis pas sûre d’être soulagée et fière, le corps et le cerveau sont complètement décorrélés. Je reste un peu hébétée et surtout épuisée. Le retour à la maison se fera tranquillement, avec un dîner raffiné sur une aire d’autoroute, des frites et du poulet pané.

La meilleure nouvelle c’est que 4 jours après, tout va bien, le corps et le cerveau ont fait la paix, mes jambes ne m’en veulent pas/pas trop. En définitive, le dépassement de soi a pris tout son sens : un trail se court avec la tête et les jambes. Et moi j’apprécie réellement ma course si je la partage avec quelqu’un.
J’ai eu la chance d’être portée et soutenue par une super partenaire sur ce défi : un gros <3 fabienne.="" o:p="" pour="">

Je regarde mon prochain challenge trail de 2020, avec la promesse de travailler sur mes faiblesses.
Un spécial merci pour les supers GO et également, un clin d’œil à tout le groupe, qui a fait de ce court et intense week-end, un très joli souvenir."

mercredi 25 septembre 2019

Trail d'Alésia (22/09/2019)

récit de Marc F., notre infatigable reporter chic de choc
Trail d’Alésia – 22 sept. 2019 :







"Et nous voilà partis ce samedi 21 sept. pour une nouvelle aventure, prêts à livrer bataille quelques 2071 ans après le siège d’Alésia. Un peu d’autoroute, un restau-auberge avec de très bons produits et où tu te fais rappeler à l’ordre si tu parles trop fort, un retrait des dossards au rythme local (c’est là que tu vois que nous « parisiens » vivons à un rythme de crétins décérébrés…) puis une visite du MuséoParc Alésia généreusement offerte par Nico pile la journée du Patrimoine et enfin un rafraichissement bien mérité et direction le restaurant du soir pour un bon repas d’avant course.




Après une bonne nuit dans notre « hôtel de charme » (parce que construit avec des arbres du même nom ?!), et nous voici réunis au petit déj à 7h tapantes pour un départ d’Alise-Sainte-Reine à 8H30 pour nous, les 6 natixiens du 52 km « La Vercingétorix », aux pieds duquel le départ est donné (les pieds de la statue, ceux de Vercin ayant fini en prison romaine…). 8 de nos collègues partiront un peu plus tard sur le 35 km et 5 autres sur le 17 km.




Là se termine la partie ludique du récit, la suite c’est d’abord une descente assez raide qui vous massacre les cuisses dès le départ, puis un passage au milieu du MuséoParc, sympa, un petit tour sur d’anciens rails de chemin de fer où aucune traverse en bois n’est à la même distance, moins sympa, puis des montées assez raides (1700m de D+ annoncés), de bonnes petites descentes en forêt, des traversées de champs grillés et avec une chaleur lourde quoique sans soleil la plupart de temps. Résultat : des crampes aux mollets et sur le dessus des cuisses dès le 18 ième km (?!?) que j’arrive à juguler en buvant encore plus et en ralentissant ma cadence de folie (moyenne de 9,2 km/h à ce moment-là…).




J’avance tant bien que mal, pensant que ça allait être juste pour la barrière horaire du 30 ième, je fouille dans mon sac au mauvais moment et ne vois pas une bifurcation alors que je suis seul… Un coureur qui était devant revient et me dit qu’il y a 2 chemins et aucune indication, une coureuse qui est plus haut sur le chemin fait demi-tour… mais un Ferrand ça ne fait pas demi-tour, surtout quand c’est pour remonter sur 2 ou 300 m, alors avec l’autre coureur, nous empruntons un chemin transverse qui se termine par une barrière au bout de 100m, nous traversons un champ après avoir passé les barbelés, nous les repassons pour nous retrouver en pleine forêt, au milieu des ronces dont mon pouce se souvient, à quatre pattes pour éviter les obstacles… Au bout de 20 minutes, nous finissons par miracle par retrouver un panneau indiquant le chemin du 52 km et tombons sur le ravitaillement… Du 40 ième km !!! Alors que nos montres en indiquent 30 !!! Nous avons sans le vouloir coupé de 10 km et sommes dans les 15 premiers !!!! Autant dire que la course est finie pour moi, je fais un petit tour dans les bois de quelques km histoire de me rajouter de la distance (fada !!!) et je reviens au ravito du 40 pour terminer les 12 km restants.
Dans le fond, ça a été une chance car je n’aurais pas fini, victime de crampes et/ou éliminé sur barrière horaire… Bref, je recours jusqu’à l’arrivée, dernière traversée de pré grillé, dernière montée vers Vercingé et arrivée sur la distance que moi seul ait réalisée (et donc vainqueur sur MA COURSE PERSONNALISEE, comment ça on fait pas ce que l’on veut ?!!). C’était un peu frustrant au début de ne pas voir fait toute la course mais vu mon état, je pense que ça m’a évité des soucis donc je prends. Mis à part Julien  (14 ième !!) que j’ai laissé passer après mon raccourci involontaire, mes petits camarades arriveront après moi et mes 6h51 de course, on en a bien bavé. Bravo à tous car c’était une course exigeante !!
Merci à nos organisateurs pour ce we de course et de bonne humeur partagés !!!"



jeudi 19 septembre 2019

Charentonnaise Entreprise Saison 13 (19/09/19)

Une bien belle treizième édition de cette Charentonnaise Entreprise devenue un incontournable de la rentrée … près de 800 coureurs et marcheurs (dont 375 de Natixis)
et une belle moisson de podium pour les adhérents à la section Athlé de Natixis !