mardi 30 juin 2015

Trail des Ardennes (93km) par Samuel

Samuel Gotto y était et il raconte son périple !

"C’était une bien belle course !
J’avoue être fort agréablement surpris par les paysages : je m’attendais à courir 93km dans des bois sombres, traverser des villages un peu glauques, et voire même croiser quelques poilus…

 
Il n’en fut rien : les bois et forêts sont très variés (pins, sapins, fougères, pierriers…), bien entretenus et propres, tout comme les tombes et stèles en hommage aux valeureux combattants des 2 grandes guerres !
Les villages ne respirent pas la richesse mais sont très « bucoliques » et typiques. Bref, charmants à l’image des 250 bénévoles qui se sont mis en 4 pour nous !
D’un point de vue sportif, la nuit sous la tente fut bonne malgré un gros orage entre 2 et 3h du matin.
Nous avons pris le départ à 5h entourés de bénévoles formant une haie, nous éclairant à l’aide de flambeaux et au son d’une cornemuse…
Malgré l’heure matinale, il faisait déjà une chaleur très moite dans les sous-bois.
Les 30 premiers km se sont plutôt bien passés, on est parti sur un bon rythme (peut-être un peu vite) et on s’est bien appliqué dans les relances mais on a accusé un gros coup de mou sur 15 bornes (c’est long…).
Il faut dire que les côtes sont raides, pas forcément longues (entre 15 et 40’ d’ascension maximum) mais nombreuses !
On s’est jeté sur l’eau au ravito du 40km (1l en 3’) ce qui m’a fortement ballonné le ventre et donné des points de côté…
 
Je pense qu’on a mal géré l’alimentation : pour rappel les ravitos ne servaient que de l’eau et uniquement de l’eau (pas de café, pas de coca, pas d’eau gazeuse, je peux vous dire que cela fait une petite différence) aussi on s’est forcé à manger du sucré et du salé à chaque fois, et c’était peut-être trop…
La côte appelé « petite Madagascar » est impressionnante : un mur tout droit d’une longueur de 400m pour un dénivelé de 200m fut parcouru en 12’…. On est loin des chronos sur piste !
 
Arrivé au ravito du 54km, nous bénéficions d’un sac d’allégement dans lequel j’ai mis du change (chaussettes et t-shirt) et un Tupperware de pâtes. Je crois qu’on était les seuls à ne pas avoir mis de canette de coca et/ou de St Yorre et mon regard en disait long ! 
Après 30’ de pause on a pu retrouver et garder du rythme mais il faut dire que la seconde partie est moins technique ce qui nous a permis de courir un peu plus et un peu plus vite (je vous rassure, sur du plat on frôlait le 11km/h…).
Le faible nombre de participants (236 partants) nous assure de longs moments seuls dans les bois ce qui est très agréable (il faut juste faire attention au balisage).

 
Néanmoins, le fait de n’avoir personne en ligne de mire ne nous amène pas à forcer l’allure et nous motive guère…
Tout du long de la course notre classement a évolué autour de la 30ème place, on a juste «ramassé » sur les 10 derniers km 3 ou 4 personnes à l’agonie dont la 1ère féminine!
A à 500m de l’arrivée on traverse la Meuse : 80m dans l’eau à mi-cuisse, c’est un vrai régal et un soulagement musculaire, une très bonne idée…
Du coup, on fait un super classement (ce qui me surprend un peu : le niveau ne devait pas être top) et un bon chrono (on visait moins de 17h).
Il y a eu un peu plus de 40% d’abandon dû à la chaleur… Certes il faisait chaud (normal : on est quand même fin juin) mais on n’était rarement exposé au soleil.
Ceci dit le parcours est dur, exigeant, les cuisses et mollets en ont pour leurs frais…
Une fois n’est pas coutume, j’ai profité d’une séance de kiné d’1/2h pour un bon massage puis d’une séance d’osthéo de 45’ (les Ardennes possèdent de belles bénévoles…) qui ont puisé le peu d’énergie qu’il me restait (juste de quoi pouvoir boire 2 bières) !
 
 
C’est une bien belle course, qui nous fait découvrir un bel endroit ! "
 

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