mercredi 8 mars 2017

Semi marathon de Paris - 05/03/2017

Récit de Laetitia Rolland
 
"Le semi-marathon de Paris s’inscrit pour moi dans un objectif intermédiaire qui se trouve être le marathon de Paris.
L’entrainement spécifique marathon commence début janvier avec 3 à 4 entrainements par semaine, soit une cinquantaine de kilomètres par semaine. Au fur et à mesure des entrainements, l’allure cible semi se met en place et se confirme à 4’35 au kilomètre. Malgré des séances d’entrainements encourageantes, j’ai vraiment beaucoup de mal à croire que je peux tenir ce rythme sur 21.1 km.

Bref, l’allure est fixée et je ferai en sorte de la tenir.
La veille de la course, je mange un plat de pâtes complètes avec un peu de thon, ainsi que du pain complet avec fromage, et une banane pour finir. C’est bien le repas de la veille qui apportera l’essentiel de l’énergie pour la course donc je n’hésites pas à augmenter les quantités.
Le matin à 7h :
-          Gateau sport Aptonia
-          1 banane bien mure
-          Jus de pomme
-          Café
Equipement :
-          Adidas Boston Boost / chaussettes Kalenji
-          Corsaire Asics
-          2 tee shirt Kalenji
-          Manchon kalenji
-          Buff (que j’ai oublié d’enlever aux consignes)
-          Casquette (très important pour limiter la gène de la pluie)
-          Gel Énergétique liquide XXL 
Arrivée à 8h10 sur le site, repérage des lieux puis mise en tenue, passage aux consignes puis c’est parti pour un court échauffement. Je n’ai pas eu le temps de faire plus d’un km d’échauffement ; le temps est passé vite et je rentre dans le sas jaune (1h35) vers 8h40. J’arrive à me placer à l’avant du sas jaune en me faufilant. Il reste une 15aine de minutes à attendre avant le départ. J’essaye de bouger un peu afin de ne pas trop me refroidir. Le stress et la pression monte.
C’est le top de départ et l’excitation qui va avec. Je fais très attention à ne pas partir trop vite : erreur classique que j’ai souvent faite, trop excitée par l’euphorie des débuts. Je regarde ma montre plusieurs fois lors du 1er km afin d’éviter de dépasser mon allure cible et me griller dès le début. Je me fais doubler de toute part mais je sais que ca ne devrait pas durer. Dès le 3 eme kilomètre, les allures autour de moi se stabilisent et je ne me fais plus doubler. Il comme à pleuvoir sérieusement au 3eme kilomètres. Mes chaussettes se retrouvent complètement mouillées dès le 4 eme km mais c’est gérable. Je me sens bien et les kilomètres commencent à défiler. Je n’ai pas de sensation de froid, ni de chaud. Les groupes de musiques placés le long du parcours me galvanisent, je garde le rythme.
Je suis déjà à mi-chemin et tout se passe bien, j’entame le « retour » sur les quais où les conditions évoluent. L’exposition au vent est bien plus grande et les grosses flaquent très nombreuses. Les montées et descendes n’aident pas à encaisser le vent. Les choses se compliquent nettement lorsque je me fais submerger par un meneur 1h35 et toute la masse de coureurs associés. Je suis gênée de toute part et déconcentrée ; le chrono s’en ressent de suite : 4’48 au 12eme kilomètres. C’est un gros coup au moral qui peut me faire perdre l’objectif des 1’36’40. Je décide de réagir et de ne plus lâcher ce meneur 1h35. Il reste 9 kms et je décide de rester accrocher à ce meneur 1h35.Je prends une gorgée de gel afin de reprendre confiance et énergie pour tenir le rythme et essayer de finir dans de bonnes conditions.
Arrivée au 14eme, malgré les montées, le moral revient maintenant que la route est large et droite : je ne suis plus gênée par la masse de personne derrière le meneur. Je continue à coller ce groupe, hantée à l’objectif des 1’36’40. Les 15eme, 16eme, 17eme kilomètres défilent, je colle toujours au groupe sans réfléchir. Je reste concentrée ; je garde désormais mon gel à la main et prends des petites gorgées à chaque kilomètre. Je veux à tout prix éviter le coup de pompes que je ressens dans les derniers kilomètres. Je suis maintenant au 20eme kilomètre et je sens que les jambes vont très bien. Alors, galvanisée par la fin de course, j’accélère fortement, je double le meneur d’allure 1h35 et pleins de coureurs, c’est très jouissif. J’engloutie le dernier kilomètre en 4’05. L’arrivée est maintenant en visuel et j’aperçois sur ma monte 1’35’06. Je me dis qu’il est alors possible d’être en dessous des 1h36 et j’accélère encore un peu pour y arriver. Cette fin de course est inattendue pour moi qui ai l’habitude de finir à bout de forces. Les derniers mètres sont un sprint et je bipe à 1’36’04. Je n’ai pas réussi à passer en dessous des 1h36 mais je suis incroyablement contente d’avoir atteint l’objectif ; je lève les bras de bonheur.
Je bats au passage mon record du 10 kms de 11s à 45’04, et suis de nouveau super motivée pour les 5 semaines d’entrainement avant le marathon de Paris.
RDV dans 5 semaines pour le prochain récit "

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