mercredi 18 octobre 2017

Trail du viaduc des Fauvettes (50km – 1 400D+) - Sam prend la plume


"Dans l’optique de candidater au Trail des Ducs de Savoie (la TDS à Chamonix), il nous faut des points.
Quoi de mieux qu’un trail à 1/2h de la maison !
Le trail du viaduc des Fauvettes propose plusieurs formats autour d’une boucle de 17km pour 450D+ : soit 17km, 34, 50 ou 100 bornes !

Après un été arrosé, en dilettante, des séances du mardi et jeudi en mode « j’ai pas envie d’être à fond », il faut que je me fasse une raison et que je me prépare psychologiquement à ce que ce 50 kilomètres va être long... D’autant plus que mon partenaire Benoît est plutôt en forme !
Nous sommes 135 sur la ligne de départ dont un Fortiche de 2013 : Youssef El Gourch !

Nous partons dans les 15 premiers sur un rythme que je trouve assez soutenu.
Mais jusque-là tout va bien : les 7ers kilo sont roulants avec de larges sentiers en forêt, quelques faux plats, la météo clémente et le terrain sec. Néanmoins je ne cesse de m’interroger sur ma présence et la question « mais qu’est-ce que je fous là ? » tourne en rond dans ma tête.

Nous évoluons assez vite au sein d’un gruppetto et je sais pertinament que je ne tiendrais jamais ce rythme sur les 2 prochaines boucles. La seconde partie est davantage technique avec de beaux singles, et 3 bonnes côtes bien raides. Mais le parcours est très sympa !

 
Juste une petite galère avec mon camel back qui fuit au niveau du tuyau, du coup j’ai toute la partie droite du corps complétement trempée… Heureusement j’avais pris une flaque souple avec un peu d’eau car 17km sans ravito et sans eau c’est long !


1h40 pour la 1ère boucle, 1’ d’arrêt au ravito et c’est reparti.
Je me sens un peu mieux et prend le lead sur le plat. On double certains du 34km et de la marche nordique. Les gens sont très sympas, s’encouragent et laissent passer facilement.


Au km30 je commence à fatiguer et les ischios tirent un peu… Normalement je suis plutôt à l’aise en côte car je récupère un peu en marchant mais mon partenaire tient un rythme élevé et les relances deviennent de moins en moins franches…

 
1h45 pour la 2ème boucle, 4’ d’arrêt au ravito et c’est reparti.

Au bout de 2km de plat, je m’arrête pour marcher… J’en ai marre ! Les jambes sont lourdes et j’ai mal aux ischios. Benoît me bouscule un peu « si on commence à marcher sur du plat, on n’est pas arrivé ! ». C’est plus un faux plat montant que du plat… Je me force donc à courir et tenir une certaine allure au moins sur « le plat ». Arrivent les difficultés techniques et il garde presque le même rythme en côte que sur les 2ers passages. « M’en fous je ne relance pas, na ! ».

On reprend 2 gars je ne sais pas comment ! A partir du km40 je vis un calvaire : j’ai vraiment mal aux ischios (Benoît aussi), le souffle court et j’ai mal à la tête. Moins il reste de kilomètre plus je suis dans le dur que ce soit sur le plat ou en côte avec quelques moments la tête qui tourne. Je suis vraiment dans le rouge foncé.


Plus que 2km et Benoît voit un concurrent à 300m devant et un autre un peu plus loin derrière. Du coup il se fixe comme objectif de ne pas être repris mais surtout de rattraper celui de devant ! Personnellement, je m’en fiche complètement et je n’ai plus la lucidité de me préoccuper du classement, qui n’a jamais été un objectif… Au dernier kilomètre la jonction est faite et nous voilà 4 à courir. Je dis à Benoît de filer que je suis vraiment en rupture. A 500m il place une accélération impressionnante que seul le gars de devant tente d’accrocher mais en vain.
1h50 la 3ème boucle…
Au final c’est en 5h19 qu’on boucle ces 50km et je finis en 12ème position sur 135 partant et 96 finishers (9ème pour Benoît).

Que ce fut dur… Ca faisait bien longtemps que je ne m’étais mis dans un état pareil !

 

 

 

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