mercredi 12 février 2020

Noctiraid (08/02/2020) .. la re-suite ... équipe "le cochon, la truffe et le gland"


Le raid vu par le chasseur Mathieu :

  


"Poussé par Matthieu et sa soif de nouveaux défis à sa mesure, j’ai accepté de rejoindre son équipe pour le Noctiraid, sans trop savoir à quoi m’attendre mais avec quand même une légère inquiétude du genre « à quoi ça rime ? ».

Une parole donnée étant une parole donnée, nous avons démarré notre préparation axée sur 2 points fondamentaux : compléter l’équipe mais surtout lui trouver un nom !




 
Pour le premier point, Soumia a rapidement manifesté son intérêt et après les quelques tergiversations d’usage d’un côté, contrées par quelques mensonges éhontés – mais rassurants – de l’autre, notre équipe fût enfin bouclée.

Pour ce qui est du nom, disons que ça fait une plaque de cadre mythique pour son vélo ;-)
 Participer à un raid, c’est se préparer à l’inattendu, ça on le savait. Ce que l’on sait moins, c’est que le raid commence bien avant le starting gun : entre le certificat médical chelou à se faire délivrer, ton matériel obligatoire pour toi, ton équipe, l’escape game pour récupérer ton dossard ou ton assiette de pâtes, le dépôt du vélo et des sacs aux multiples consignes disséminées sur le parcours, tu as salement l’impression d’avoir déjà tout donné avant même d’avoir allumé ta frontale !

L’attente est un peu longue avant le départ, et alors que tu te reposes la question posée en préambule, on peut compter sur la bonne humeur des équipes USN pour te remonter le moral.



Bref, on attend, on attend et… ça y est le speaker appelle les raiders à se diriger sur la ligne de départ. Je souris, car au moment même de l’annonce, j’étais en train de me dire que j’irais bien me coucher.

Ça y est, c’est parti ! Je ne reviens pas sur les 3 premières épreuves, Marc a très bien résumé les faits. Disons seulement que ma précision aléatoire au tir à la carabine (un maigre 3/5 à comparer aux tirs parfaits de mes équipiers) freine un peu notre élan, et nous oblige à trouver une balise supplémentaire lors de la course d’orientation.

Au parc à vélo, nous enfourchons nos bécanes, et après quelques hectomètres en compagnie des pêcheurs (qui vont très vite nous déposer) nous comprenons que la course ne fait que commencer : la terrrible côte de la Madeleine se dresse devant nous, nous rappelant que oui la Chevreuse c’est beau (même la nuit) mais que c’est pas plat du tout !




Marc nous avait prévenu : « les sous-bois ne seront pas secs ». On peut lui reconnaître un sens aigu de l’euphémisme. A croire qu’ils cultivent de la terre molle dans la région !



Bref ça glissait, ça s’embourbait, ça enraillait la transmission des vélos... du VTT pour les purs, en somme. Soumia aurait mérité un baptême de VTT plus soft, mais elle prend sur elle… et avance coûte que coûte ! Sa ténacité est à la hauteur de sa réputation : indéfectible ! Et puis nous pouvons compter sur les encouragements continus de Matthieu : ceux-ci ne faibliront pas jusqu’à l’arrivée.

 2h plus tard, nous voici enfin rendu sur le pas de tir, transis de froid, sales mais fiers !
Conjonctivite et tirs de précision ne faisant pas bon ménage, j’ai encore bien arrosé. Mais l’esprit d’équipe ayant été forgé dans l’épreuve, la solidarité de mes coéquipiers s’exprime immédiatement… en se mettant au diapason de ma performance. 12 en 9 tirs. Merci, ça fait chaud au cœur !


 
Pas le temps de lambiner nous reprenons déjà nos montures pour le 2ème run, motivés comme jamais (plutôt jamais en fait). Je jetterais bien un voile pudique sur la suite mais signalons tout de même mes erreurs d’orientation qui nous coûtent quelques kms supplémentaires et le coup de fil de l’organisation qui pensait qu’on s’était vraiment perdu (sympa les mecs d’avoir prévenu ma femme à 4h du mat’, j’ai reçu un accueil chaleureux en rentrant).
 
5h du matin. Nous voici enfin de retour à la case départ pour entamer le run&bike, quand l’organisation nous arrête ! La dernière épreuve est annulée, soi-disant pour raisons de sécurité – le balisage n’étant plus assuré. Nous ne sommes pas dupes ! Lancés comme des balles, nous étions déjà revenus sur le 71ème équipe (certes handicapée par un bris de chaîne) et nous pouvions viser la 70ème.
 Après avoir écopé de la pénalité d’usage nous rejoignons la ligne d’arrivée pour le dernier check point, fourbus mais heureux d’avoir participé à cette épreuve. Cerise sur le gâteau : nous pouvons assister à l’arrivée d’Agniezska, Sam et Marc d’abord, suivi de près par Fabienne, Nicolas et Eric. Bravo à vous ! vous avez cartonné ! Mentions spéciales à Soumia, qui – n’en doutons pas – repartira l’année prochaine, ne serait-ce que pour finir ce qu’elle a commencé, et Matthieu pour l’initiative et sa bonne humeur en toute circonstance !
 





Alors en conclusion : à quoi ça rime ? « Une nuit pour se dépasser », ce n’est pas une promesse en l’air ! La nuit complique bien des choses mais l’équipe permet de se surpasser et au final tu vis des moments magiques, un peu hors du temps, quand tu domines la vallée de la Chevreuse par temps clair, et cette impression pas désagréable d’être un naufragé sous les étoiles. "

 

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