RDV en Trail inconnu vraiment inconnu
par Patoche
"Vendredi 6 juin midi. Aucun des
participants ne sait où on va courir. Etrange car j’étais persuadé que seuls
les adhérents n’étaient pas courant à part les coureurs du Trail inconnu comme
pour l’édition de l’année précédente.
Nous étions pourtant tous dans le
même groupe Whatsapp avec les GO qui nous envoyaient les infos sur le matériel
nécessaire allant de la frontale aux pneus neiges en passant par la classique
serviette jaune et le sèche-cheveux. La seule vraie consigne la dedans était
« faite du dénivelé ».
On s’est tous mis d’accord pour
se dire qu’on y allait au talent.
Les spéculations vont de bon
train avec un gros consensus pour l’Ouest : la Bretagne ou le Lot. Point
commun : le Nico. Ben en fait, non, pas de Nico en invité surprise. Je
suis décu.
12h45, première direction :
une sombre aire d’autoroute en banlieu d’Orléans. Le mystère reste complet.
Seconde étape : l’aire des
mille étangs. Les spéculations reprennent : le plateau des mille vaches,
les gendarmes et les voleurs de temps. Là, le Crocro joue son
joker « non mais c’est impossible de s’y inscrire, les dossards
partent en quelques minutes de nos jours ».
Avant de repartir de cette
dernière aire d’autoroute, le Crocro nous lance une devinette pour trouver la
destination finale dont il a seul le secret et la réponse.
Et c’est bien les Gendarmes et
les voleur de temps. Génial, ce trail est mythique pour moi. Je révais de la
faire dans son format 56k. Mais ce format ne se fait plus. Cette année, les
organisateurs ont cru bon de créer un challenge 20+32. 20K le samedi et 32k le
dimanche.
J’échappe à ce challenge pour
cause de retour d’une blessure qui a mis pas mal de temps à guerir.
Mais j’ai droit à 20K le samedi
et 11K le dimanche.
L’ambiance est au top, la bière
coule à flot et les soirs, c’est pasta party. Le midi, c’est sandwich chipo sur
place.
Une des particularités de ce
trail et qui en fait sa signature, c’est le départ sous la musique de Carmina
Burana o Fortuna et accompagné par des cavaliers de la gendarmerie. Et ceci,
quelque soit les formats. Exceptionnel !
Le 20K a un peu mois de 600 de
D+, assez roulant, je me lance ne sachant pas comment mon aponevrose allait
tenir. A mi-course, j’ai déjà couru 50 minutes. Je me dis le sub 1h40 est à ma
portée. J’avais étudié le profil et la partie roulante commencait. J’accèlere
le pas au fur et à mesure que je vois que je peux faire mieux que sub 1h40.
Le Crocro nous avait dit que la
fin est géniale avec une ambiance de type « Alpe-D’Huez ». En effet,
une clameur de fou, des drapeaux tout ça pour te porter sur le dernier casse-cul sur parcours.
Une fois passée, une belle ligne
verte annonce la fin. Je lance toute mes forces dans la bataille pour finir le
20K en 1h35 et 51 secondes, 3ème M3 à 8 secondes du 2nd
M3. Je ne le saurais qu’après.
Mais entendre son nom pour monter
sur le podium, ca fait toujours son effet.
Le lendemain, les coureurs du 11K
viennent à l’arrivée des courageux du combiné 20+32.
Le 11K, départ identique. Mon
aponévrose me laissant en paix, je décide de partir plus vite mais de gérer la
première partie de course.
Ah oui, j’oubliai de préciser que
la plupart des coureurs partent comme des malades et commencent à marcher dès
la première montée un peu corriace. Ca crée un petit effet emboutaillage même
si je ne l’ai pas trop subit. Je ne comprends toujours pas ce besoin de
certains de partir à 3’40’’ au kil à part pour la photo de départ et
impressionner les amis… Bref…
Je gère la première partie du 11k
pour passer la seule difficulté entre le kil 7 et 8. Après le 8ème, descente toute.
J’y vais à fond ou presque. Pas encore très à l’aise avec les descentes un peu
abrutes. Mais je continue à rattraper des concurrents qui n’ont plus rien dans
les jambes à 3 kils de l’arrivée. Je termine également 3ème M3 en 51
minutes. J’ai cru au sub50 mais la montée « Alpe d’Huez » est assez
raide. On y laisse des plumes.
Niveau paysage, ce n’est pas le
trail où vous verrait de beaux paysages dégagés. Le parcours est
essentiellement en sous-bois mais parfait pour apporter la fraicheur nécessaire
par ces temps chauds.
Niveau ambiance, rien à dire
entre les différentes distances, les cavaliers, la musique et j’oublie !
« Chauchau » ! Et oui, Dominique Chauvelier était là pour animer
la course sur le week-end. Comme un rêve de gosse de le croiser.
Bref c’était super. Très content de mes chronos. Mon aponévrose a tenu. Je me suis même fait la remarque que le trail était intéressant pour ce type de blessure en reprise. Ca permet de travailler différents appuis. Je me suis fait la réflexion qu’une coupure même longue à peu d’effet sur la performance à condition de faire d’autres sports comme la muscu, le vélo ou la nat (inscrivez-vous à la section Triathlon !).
Le problème après un tel
week-end, c’est quoi faire pour retrouver cette ambiance, cette adrénaline, ces
moments de partage… Le lundi de Pentecôte semble vide. :D
Un gros big up et merci aux GO
pour ce week-end magique. Je reviendrai 😊"
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