lundi 26 juin 2017

Le Verdon Canyon Challenge par Nicolas M (24/06/2017)

Retour sur le trail du Verdon Canyon Challenge par Nicolas M.
"Comme pour les Orphelins Baudelaire, j’ai envie de commencer mon texte par : « Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez beaucoup mieux de choisir un autre livre »…
Samedi 6h j’attaquais donc les 60km 3700D+ du Verdon Canyon Challenge. Mon objectif était de le courir entre 10h et 12h mais différents conseils contradictoires m’ont perturber :
Patrice « il faut que tu sois dans les 12 premiers »
Ma femme « fait attention à toi »
Mes enfants « Papa t’es le meilleur »
Jean-Jacques « Profite du paysage »
Eric « tu vas crever »
Marc « passe vite ou très vite »
Dès le premier kilomètre ça attaque par un single très technique. La chaleur est déjà importante mais supportable. Pierriers, chemins sinueux, racines, escalades … pas moyen de courir mais il faut être extrêmement vigilant. Au 4éme kilomètre un gars est sur le côté il s’est cassé la cheville et l’hélicoptère est en route….Au bout du 15éme kilo on descend dans le canyon, de bien ça devient magnifique. On attaque le chemin Martel avec ses escaliers taillés dans la roche, son escalier métallique aérien, ses deux tunnels taillés dans la roche, le tout le long des eaux turquoises du Verdon. Le chemin est assez roulant. Je suis accompagné par 3 gars qui ont le même rythme que moi et ce n’est que du plaisir !
Tout va donc très bien jusqu’au 35éme. Nous sommes sortie du canyon et la chaleur devient insupportable. On passe sur le pont de l’Artuby (182 m) d’où s’élance des malades en saut à l’élastique.
 
Juste après le pont on rentre sur un terrain militaire, il faut imaginer un chemin de pierre blanche, large pour permettre à deux camions militaires de se croiser. Bien évidement ça monte, bien évidement c’est le cagnard, il n’y a pas d’ombre, zéro. Personnellement, je me concentre sur mes bâtons, je ne cours plus, personne ne cours plus…on arrive à des ravitaillements où tout le monde s’allonge sous le barnum. Certains parlent d’abandonner. Ambiance.
Après l’avant dernier ravito ça se complique : vidange par le haut, l’eau n’arrive plus à soulager, la nourriture ne passe plus, je suis totalement vidé. Quelques kilomètres avant le sommet, le ciel s’obscurcit et j’arrive à repartir un peu plus vite. Je viens d’arriver au dernier ravito et la grêle tombe pendant 10 minutes. La chaleur revient dès la fin de l’orage.
La fin est très très longue. Je croise des traileurs allongés sur le côté. Ils me croisent dans le même état plus loin…


 
La descente dure 3 kilomètres et comme le dit l’organisateur dans son road book : la section finale est raide. Elle est aussi technique, impossible de dérouler.
Enfin l’arrivée en 12h43. La délivrance !
En conclusion : côté physique, musculairement pas trop de problème (merci aux séances de PPG du Jeudi), la chaleur à eu raison de moi.
Côté course : une première partie magnifique, une seconde beaucoup moins. L’ambiance est bonne mais on est souvent seul.
Nicolas"

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