jeudi 23 janvier 2020

Raid 28 (19/01/2020)

Compte rendu Raid 28 par Marc M.





"Après des négociations avec Julien et Sandrine qui voulaient s’aligner sur des distances de malades, nous avons inscrit une équipe avec un nom très original (US Natixis !) pour faire le Bures28, course d’orientation de 30 km au départ de Bures sur Yvette en équipe de 3. Bien content de les avoir convaincus de ne pas faire trop long et voulant faire de l’orientation de jour (c’est déjà suffisamment compliqué avec des lunettes quand on est vieux), nous avons entamé une préparation à base d’entrainements intenses pour Julien et Sandrine et de repos/bière/soleil/nourriture grasse pour moi. Résultat : Sandrine et Julien se sont blessés et nous avons reconstitué une équipe de coureurs chevronnés mais peu entrainés et surtout novices en course d’orientation.

Agnieszka : célèbre coureuses Polonaise malheureusement transférée de l’US Natixis au Real de ?, mais encore prête à courir avec nous et même avec moi alors que je l’ai déjà abandonnée en pleine Course du Coeur au milieu d’une forêt Bourguignonne à la tombée de la nuit ! Soi disant pas entrainée avec comme dernière course longue le grand raid des Pyrénées, un truc de taré, 123 KM et 32h de course :-)

Raphael : célèbre tireur de langue en reprise après la diagonale des fous en octobre, 170 km en 46h, sans commentaires :-)

Marc : très motivé mais uniquement le marathon du Médoc comme course longue en 2019 :-).

Pour préparer ce sommet de la saison, je me suis connecté la veille au soir pour savoir quel était le programme : équipement minimum imposé et chose totalement nouvelle pour moi une course sans aucun ravitaillement même liquide ! En plus des kilos accumulés avec rigueur pendant ma préparation, je suis donc parti avec 3 litres d’eau, dont 2 que je n'ai pas utilisé. Grace à un timing sans faille, nous avons réussi à nous retrouver tous les 3 à l’heure (même moi) au gymnase de Bures sur Yvette pour le départ à 08h30 avec une température hivernale négative mais du soleil.

Une course d’orientation commence par un sprint dans un gymnase pour récupérer un roadbook plastifié et de l’inquiétude quand tu vois les autres équipes avec leurs boussoles, rapporteurs, règles, guêtres et autres équipements inconnus du coureur du bois de Vincennes.

Première surprise, on a récupéré le roadbook pour se faire emmener en car au Mesnils Saint Denis à quelques dizaines de km du départ. On a donc profité du trajet pour potasser en essayant de mettre des indications sur les cartes alors qu’autour de nous ça travaillait dur au Stabylo, à la règle. On a réussi à arriver sans vomir mais de justesse car potasser des cartes IGN dans un car sur les petites routes n’est pas recommandé pour la digestion.








Levé à 06h, on a donc commencé à courir à … 09h45. On est partis dans une joyeuse cohue avec une quarantaine d’équipe sortant de 3 cars en même temps. Les premières balises étaient faciles à trouver mais on a en fait raté une des premières comme d’autres équipes car il y avait 3 balises les unes à côté des autres. Nous avons naïvement pensé que c’était pour fluidifier le début de course mais en fait une seule des 3 était bonne par rapport aux indications du roadbook.

Nous sommes donc partis à l’assaut des balises et nous avons vu tout de suite que les stratégies n’étaient pas les mêmes. Dès les premiers km, des coureurs partaient à gauche, à droite, venaient à contre sens, bref tout pour te mettre en confiance. On a réussi à trouver les précieux sésames, des petites balises bien cachées qu’il faut pointer avec une puce accrochée au bout du doigt. Bien évidemment, aucune n’est sur les grands chemins et nous avons testé les ronces, les racines, les morceaux de bois humide et la progression en milieu hostile. Entre le calme et la méthode de Raphael, le rythme d’Agnieszka, son téléphone pour nous géolocaliser et mes lunettes on a bien assuré.

Petite alerte quand même à la sortie de la première forêt avec personne autour de nous et des groupes qu’on a commencé à croiser à contre sens en grand nombre :-(. On a merdé sur une balise et pendant qu’on potassait avec Agniezka, Raphael la gazelle est parti pointer 1,5 km en arrière. 10 minutes de perdues mais calme conservé et bonne entente dans l’équipe quand même.



Pour nous remettre de nos émotions et éviter de traverser une route, l’organisation nous a alors proposé un passage sympa dans un tunnel avec de l’eau à mi mollet ce qui est très adapté à cette période de l’année. Nos pieds ont mis plusieurs km à revenir en bas de nos jambes (avant c’était une sensation bizarre avec une partie de ton corps anesthésiée).

Les km et les balises se sont enchainés en restant majoritairement à 3 mais en envoyant à chaque fois un des membres de l’équipe faire les derniers mètres pour aller chercher la balise au fond d’un trou, au bout d’une presqu’île, derrière des ronces, …



On a assez vite vu qu’on dépassait des équipes en courant ce qui était une bonne nouvelle car on était plus rapide mais qui montrait aussi qu’on avait du merder pas mal car ils étaient devant nous. On a réussi à rester concentrés jusqu’à la fin, pas possible de discuter car tu dois toujours rester vigilant pour repérer la prochaine balise.


Raphael nous a gratifié d’une belle chute dans la boue car il essayait de lire tout en galopant. Poliment et grâce à un état d’esprit collectif hors norme, je ne me suis pas arrêté :-). Heureusement, plus de peur que de mal et Agnieszka l’a joué plus collectif !



Notre rythme n’a pas faibli et nous avons terminés avec une puis deux équipes toujours autour de nous : de jeunes étudiants fougueux (dont les vainqueurs de l’année dernière, on l’a su après). On a mis un point d’honneur à terminer avec eux dans un sprint de 2 km à moins de 4’30 au km après plus de 30 km à marcher et courir dans la boue et les ronces…

Agnieszka et Raphael ont assuré grave et papy à suivi comme il a pu.

Petite frayeur à l’arrivé : 10 appels en absences sur mon téléphone, des SMS de l’organisation qui nous cherchait à un point de passage (en plus des balises, il y a des pointages à faire ou tu dois communiquer ton numéro de dossard). Après discussion et photos + vidéos prise par chance autour du point manquant, les organisateurs ont reconnu notre bonne foi.

Repas sympa et copieux + douche pour ceux qui ont pensé à prendre du change (la prochaine fois je m’organise mieux).

On a passé une super journée, le sommeil a été facile à trouver en rentrant le soir et c’est vraiment à conseiller. Très bonne ambiance, c’est ludique et très sportif. Merci à Julien et Sandrine de nous avoir embarqué dans cette aventure, en espérant pouvoir le faire avec eux une prochaine fois.



On termine 5ième ex aequo (sur plus de 40) avec les deux autres équipes arrivées avec nous et notre erreur à la fameuse balise 58 qui a concerné pas mal de monde."

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